https://hellfest.fr/
Qui dit nouvelle édition du Hellfest, dit nouveaux aménagements avec quelques surprises :
Une belle nouvelle arche qui remplace l'ancienne entrée qui, elle, a été recyclée en zone de sortie. Et derrière, des jeux pour les enfants.
La Purple House où les groupes jouent dans une cage au centre, très pratique pour les circle pit !
Un barbier dans un coin… ambiance décontractée. Mais pour cela, il fallait avoir le courage de faire tourner la roue des défis de La Bête !
Sinon, flippers et jeux vidéo vous attendaient et même deux canapés pour jouer à Mario Kart ou à Super Mario Bros. !
Nous en avons profité également pour discuter avec le luthier Florian Kieffer, de Suge Guitares, qui était sur le stand de Savage Lands
pour télécharger l'interview : https://lautremonde-radio.fr/itw.Suge.Guitares.Hellfest.2025.mp3
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https://www.youtube.com/suge
Ouverture des portes du Hellfest 2025.
Une chaleur écrasante et une file d'attente complètement folle pour le merchandising. C'est ici que les premiers malaises se sont produits, malgré tous les conseils et recommandations du Hellfest, ainsi que l'autorisation d'emporter une gourde sur le site du festival, ce qui était indispensable pour suivre aux 4 jours torrides que nous avons connus.
Et à 16h30 début des réjouissances avec Disconnected. Le groupe remplace à la dernière minute Walkways, qui est coincé en Israël en raison des événements géopolitiques sur place, qui empêchent tout vol aérien.
Le groupe est là pour se faire plaisir sur la Altar.
Il y a un son très puissant avec une section rythmique ultra-solide. Une batterie forte. Et ces guitares véloces et aériennes. Et le chant qui varie entre chant clair, légère saturation et gros Death. C'est un mélange de Thrash-Death mélodique, atmosphérique et technique. Le public est là en masse pour soutenir les Français qui goûtent au vrai plaisir de jouer au Hellfest une fois de plus. Un beau cadeau : un nouveau titre offert par Disconnected :
Avec un son qui a un effet de flot et de ressac. Un break avec du chant parlé. Un morceau à la fois percutant et groovy, qui contient un joli solo de guitare dont le groupe a le secret en fin de morceau.
Le groupe envoie bien fort de bout en bout.
Ce n’était pas un échauffement, la température extérieure était bien élevée en ce jeudi après-midi. Un show massif et puissant comme nous les aimons.
J'ai assisté au début du concert des Islandais de Misthyrming. Mais quelle violence ! Des vagues de sons vous explosent aux tympans à chaque instant.
Le groupe ne fait pas dans la demi-mesure. Pour avoir discuté avec une personne de l'organisation qui était aussi dans l'organisation d'un de leurs concerts précédents, ils demandent du vrai sang de porc.
Le groupe est comme possédé par sa musique, ça prend aux tripes. D'une agressivité froide et calculée.
Puis, je suis allé me « rafraîchir » à la Purple House avec l'excellent groupe Wizard Must Die
Lien vers notre chronique de l'album : https://lautremonde-radio.fr/index.php/cd/wizard-must-die-lor-des-fous-2024
Quelle intensité dans leur musique avec de longs passages instrumentaux qui font planer loin, si loin. Au milieu de leur cage, la situation est presque surréaliste, une musique aussi aérienne dans un endroit clos.
Quel toucher de guitare. Ces passages sur lesquels vous n’entendez que le son tout en rondeur de la basse, les passages en chant clair et guitare juste avec une reverb, puis le son ronflant qui revient en force, quelles émotions et autant de variations dans leur musique qui prend une autre dimension en live qui donne des frissons en live.
Les voir jouer avec toutes les subtilités de jeu sur les instruments qui ne s’entendent peut-être pas forcément à l'écoute fait que le groupe monte encore plus dans mon estime. Il y a tant de subtilité, de nuances dans leur interprétation que c'est un régal autant pour les oreilles que pour les yeux.
pour télécharger l'interview : https://lautremonde-radio.fr/itw.Wizard.Must.Die.Hellfest.2025.mp3
https://www.facebook.com/wizardmustdie/
https://wizardmustdie.bandcamp.com/album/lor-des-fous
https://www.instagram.com/wizardmustdie
Je suis ensuite allé écouter la fin du concert d'Apocalyptica qui jouait ses reprises de Metallica sur la Main Stage. Il y a toujours un son bien spécial avec les violoncelles auquel je suis sensible. Et à voir la foule massée devant la Main Stage je n’étais pas le seul. Quelle présence ! Tout en s'amusant avec le public, avec les caméras ! Le groupe n’a pas son pareil et c'est toujours un vrai délice de les entendre en live !
Thy Catafalque
Quelle atmosphère ! Le groupe joue avec 2 chanteurs et 2 chanteuses qui se retrouvent les uns avec les autres selon les morceaux pour donner des sonorités variées à chaque chanson de la setlist de ce soir qui nous a permis d'avoir un show mémorable. C'est si atmosphérique et entraînant. Avec une puissance sonore colossale qui vous propulse si loin.
Sur les passages plus ambiants, le public répond toujours présent en frappant dans les mains par exemple ou en se laissant pénétrer par ce chant en hongrois qui a une sonorité envoûtante, surtout quand il n’y a que les deux chanteuses en scène. Ce qui n'empêche pas quelques accélérations bien senties. Quand les chanteurs sont sur scène, c'est d'une violence parfois, mais pas uniquement. C'est cette alternance savamment orchestrée qui fait le charme de Thy Catalafque. Quel voyage nous a proposé Thy Catafalque ce soir. Du grand art.
Lien vers notre chronique du dernier album : https://lautremonde-radio.fr/index.php/cd/thy-catafalque-xii-a-gyoenyoeru-almok-ezutan-joennek-2024
Fit For An Autopsy. Je savais que ce serait la guerre. J'ai été servi. C'était l'apocalypse !
Un chant ultragutural qui monte en scream ou avec du chant clair par instant. Un son tonitruant avec une batterie assez rassemblée, mais qui claque dans tous les sens avec un jeu ultra-rapide.
Les guitares sont de véritables snippers : les doigts volent dans tous les sens à une vitesse ! Et le bassiste peut vous porter le coup de grâce. C'est radical. Sans concession. Et au milieu de cette déflagration sonore permanente, il peut arriver un passage un peu plus groove qui vous fait hésiter entre pogo et headbanging, juste un instant. Le temps de comprendre que vous pouvez faire les deux en même temps. Ça bouge dans le public et sur scène. Un gros coup de parpaing ! Pour leur première venue au Hellfest le groupe aura laissé une belle empreinte dans toutes les mémoires, c'est une évidence.
Ihsahn
C'est un des artistes les plus créatifs, talentueux et polyvalent de la scène black metal qui est venu une fois de plus au Hellfest et pourtant la tente Temple n’est pas bondée. Curieux.
Sur scène, c'est une fois encore une démonstration impressionnante. Ihsahn a un savoir-faire sur album et un rendu en live qui sont sans pareil. Il y a sur le concert de ce soir tant de variantes dans les ambiances, lui-même change de guitare selon les titres.
C'est dans une ambiance calme et respectueuse que nous avons pu apprécier les créations inimitables de cet artiste de génie. Quelle atmosphère il a réussi à créer.
Lien chronique dernier album : https://lautremonde-radio.fr/index.php/cd/ihsahn-ihsahn-2024
Par curiosité, j’étais obligé d'aller voir Till Lidemann de loin, car je ne voulais pas rater Jinjer.
L'artiste allemand nous a proposé ce soir un show surprenant à son image.
Quelle mise en scène : tout en rouge avec une belle esthétique fétichiste et froide sur le premier titre. Changement d'ambiance sur le second titre où tout le monde s'agite sur scène.
Il y a quelque chose de fascinant et d'effrayant à la fois. Le côté outrancier, grandiloquent et extrême interpelle. Till Lindemann exploite tous les codes du métal industriel qu'il affectionne tant, avec ce côté dérangé si libéré. Comme si la boîte de Pandore avait été ouverte. C'est un son sec avec une prédominance de la batterie qui frappe très fort au point que l'on entend presque que ça et la voix de Till Lindemann avec les claviers par moment.
C'est cadencé, froid et ça frappe dur. Devant un public visiblement de curieux, car tout le monde est éteint ou presque. Mais Till Lidemann ne s'en préoccupe pas. Toujours dans sa bulle, jetant les micros et autres morceaux de matériel sans se soucier de ce qui l'entoure. Les techniciens qui viennent sur scène masqués ne portent pas un casque pour rien.
Ambiance fort curieuse sur la main stage qui aurait pu s'enflammer sur ce 4ème titre orienté un peu plus électronique. Mais non.
J'ai laissé l'artiste à ce moment pour aller soutenir une fois encore les Ukrainiens de Jinjer qui jouent sous la Altar cette année.
Et alors là ! Avant le concert, je me demandais pourquoi le groupe n'était pas programmé sur la Main Stage. Quand je vois les difficultés pour accéder au pit photo puis à retrouver une place à peu près convenable pour assister à la fin du concert, ma question était fondée. Il y a du monde partout, ça déborde dans tous les sens. Et le public ne part pas. Ce ne sont pas des curieux qui sont là, mais des festivaliers qui soutiennent le groupe et le montrent. Sur scène, c'est une grosse raclée. C'est toujours technique et puissant. Comme Jinjer sait faire avec ses parties plus aérées.
C'est à vivre au moins une fois dans sa vie tout un public qui frappe dans ses mains à l'unisson, qui lève ses cornes…
Cette batterie qui claque et qui roule. La basse bien ronde qui groove presque blues ou jazz par moment. La guitare avec ses riffs tranchants et la chanteuse qui est toujours aussi bluffante dans ses interprétations et ses variations vocales.
Et ces effets vidéos en fond qui donnent un élément supplémentaire au spectacle proposé, c'était magnifique.
Un très bon show !
Le temps de reprendre des forces. Et c'est déjà l'heure d'aller se faire ratatiner par Whitechapel.
Comme beaucoup, j'attendais énormément du groupe. J'ai été servi au-delà de mes espérances.
Cette puissance ! Bien sûr, il y a le chant avec tous les niveaux de saturation qui s'enchaînent avec une déconcertante limpidité. Mais il y a aussi les 3 guitares 7 cordes qui ont une présence ultra-massive. Ça part sur du gros riff, des passages techniques, des arpèges plus atmosphériques ou des notes suspendues. Quel large catalogue de techniques qui enrichissent l'impact de la musique de Whitechapel. Avec une basse bien lourde. Et cette batterie qui a tant de différentes façons de vous sauter au visage. Il y a une telle variété de changements qui vous pique au vif.
Et malgré un fond de scène qui reste statique. Vous avez des ambiances fort différentes qui sont proposées ce soir avec une set list tonitruante.
Fin de cette première journée du Hellfest 2025 : la suite s'annonce intense !
Lien jour 2 : vendredi - prochainement