Date de sortie : 15.11.2024
Label : Klonosphere
Artwork : La Discorde Art
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Six ans après leur premier opus, In the Land of the Dead Turtles, le trio lyonnais Wizard Must Die revient avec L’Or des Fous, un album envoutant qui possède une belle personnalité. Sorti le 15 novembre 2024 sous le label Klonosphere, ce deuxième album vous emmène dans un monde rock progressif et stoner, tout en explorant de nouveaux horizons sonores.
L’Or des Fous est un voyage musical de 48 minutes, composé de six titres qui oscillent entre stoner rock, progressif et touches psychédéliques. Le groupe, formé de Florent Michaud (guitare, chant), Enguerrand Dumas (basse) et Robin Aillaud (batterie, synthés), s’entoure cette fois de nouveaux instruments comme le saxophone et le mellotron, ajoutant une dimension mélodique et atmosphérique à leur son. Ces ajouts symbolisent une évolution artistique, où le stoner des débuts laisse place à un rock plus introspectif et riche en nuances.
1. The Breach (6:25) L’album s’ouvre sur une introduction hypnotique, mêlant jazz et rock progressif. Les riffs puissants et le chant de Florent Michaud créent une tension qui culmine en une explosion sonore, annonçant d’emblée l’ambition du groupe.
2. The Disappearance of Camille Saint-Saëns (11:59) Ce morceau épique, le plus long de l’album, est une véritable odyssée. Alternant entre des passages minimalistes et des crescendos émotionnels, il explore des atmosphères post-metal et psychédéliques, tout en conservant une structure rigoureuse. Les nombreuses sections du titre s’enchainent pour vous faire découvrir une belle palette sonore. L’intro est grandiose. Un premier break nous emmène sur un duo guitare/chant très léger, avant de repartir vers des sommets avec ces riffs tourbillonnants et ainsi de suite. Jusqu’à un long silence… Puis ces notes au piano, comme suspendues dans le vide. A la suite de quoi, le duo chant/guitare commence à faire monter l’intensité du titre. Les autres instruments s’ajoutent au fur et à mesure pour nous emmener sur une ambiance lancinante, hypnotique et vaporeuse tout en ayant un son bien consistant.
3. Flight 19 (8:25) Ici, le rythme s’accélère avec des influences desert rock. Le milieu du morceau offre une section rêveuse, avant de basculer dans un final énergique.
4. Close to the Edge (4:12) Un titre plus court mais intense, où les distorsions de guitare se mêlent à une mélodie hypnotique. La chanson rappelle les influences stoner du groupe tout en s’aventurant vers des territoires plus progressifs.
5. L’Or des Fous (6:24) Le titre éponyme, chanté en français, est un moment fort de l’album. Les paroles poétiques et les mélodies psychédéliques, avec des riffs bien appuyés, renforcent l’identité singulière du groupe, tout en apportant une touche d’originalité.
6. Clouds Are Not Spheres (9:26) La conclusion de l’album est magistrale. Avec ce riff rebondissant, le saxophone de Guillaume Lagache apporte une dimension jazzy au dernier tiers du morceau. Tandis que les derniers accords, épurés, laissent une empreinte émotionnelle forte.
Une production soignée : enregistré et mixé par Christophe Hogommat (Mad Foxes, 20’s Falling Man) et masterisé par Thibault Chaumont (Carpenter Brut, Igorrr), L’Or des Fous bénéficie d’une production impeccable. Chaque détail sonore est mis en valeur, des riffs puissants aux atmosphères planantes.
L’album explore des thèmes universels comme l’évolution personnelle, le changement, soulignant l'importance vitale de la croissance intérieure et du développement de soi pour préserver son authenticité et sa liberté d'esprit. Ces idées se reflètent autant dans les paroles que dans la structure musicale, où chaque morceau semble raconter une histoire. Le choix d’incorporer de nouveaux instruments et de chanter en français sur le titre éponyme permet à Wizard Must Die d’affirmer son identité artistique.
Avec L’Or des Fous, Wizard Must Die signe un album ambitieux, qui dépasse les frontières du stoner rock pour embrasser un rock progressif et mélodique. Les six titres vous invitent à plonger dans un univers riche et complexe. Ce deuxième opus confirme le talent du trio lyonnais et leur capacité à évoluer tout en restant fidèles à leur essence. L’Or des Fous est sans conteste l’une des grandes surprises de cette fin d’année 2024, un album à écouter et réécouter pour en saisir toute la profondeur.
Une très belle réussite.
Xavier
