Date : 28/06/2024
Salle : Open Air
Ville : Clisson
Lien jour 1 : Hellfest 2024 - jour 1 - Jeudi


Début de journée avec quelques achats de soutien à la spa.


Je suis ensuite allé écouter Red Sun Atacama, qui joue de bonne heure avec un bon paquet de lève-tôt et des amis venus les soutenir.

Un début de concert en douceur, petit slide sur la basse avec une bouteille d'eau. Des sourires, un peu de tension aussi et la musique se propage dans l'air.
Red Sun Atacama c'est avec une base stoner, c'est clair. Mais il y a un peu plus de variations dans leur musique que ce que cette étiquette pourrait laisser à penser. Les passages plus calmes sont très planants et quand le rythme s'excite, quelle éruption sonore. Autre petit effet: un discours dont le son de l'enregistrement passe depuis un téléphone dans les micros de la guitare pour avoir un son légèrement différent.
C'est dans cet univers toujours rempli de riffs que vous fait voyager Red Sun Atacama. De la douceur et des fulgurances pour un résultat qui m'a ravi.

Pour écouter l'interview : Red Sun Atacama


Eight Sins :

Le groupe de thrash-hardcore-crossover nous ont retourné la warzone ! Il est 11h et tout le monde est à fond. Des circles pits , des dinosaures, des bouées gonflables, des wall of death, des side to side et même un double circle pit !!! Le pit était en ébullition.

Il faut dire que sur scène, c'est la guerre. Quelle énergie ! Le groupe aurait largement mérité une programmation plus tard dans la journée.
Ils sont complètement déjantés avec un son très direct et qui envoie le boulet. C'est rapide, juste ce qu'il faut pour vous exciter et pas trop pour permettre de danser… amateur de two steps et autres mouvements, vous avez été comblés.
Et la prestance du chanteur, qui ne cesse de jouer avec le public.

Whaouh !

Pour écouter l'interview : Eight Sins

Le groupe en a profité pour filmer le titre "STREET TRASH"


The devil's trade :

Une ambiance très douce, mais sans pouvoir dire que ce soit calme, car une tension évidente se développe dans la musique de The devil's trade.

Le groupe hongrois mené par Dávid Makó vous transporte dans une atmosphère o se côtoient des mélodies légères. Dans ce cas, la finesse est de mise, puis la puissance l'emporte, parfois avec une batterie très appuyée. d'autres moments, c'est la voix qui prend le dessus. Il est important de se laisser pénétrer par leur musique. Lâchez prise, venez signer votre pacte et entrez en connexion avec The devil's trade.


Imperial Crystalline Entombment :

Le groupe américain revient après 20 ans d'absence. Un black metal froid s'il en est. L'uniformité des masques a pour effet de vous rendre assez mal à l'aise. Impossible de savoir quelles sont les intentions de l'artiste qui vous regarde. Le back drop avec la montagne enneigée et les dragons sur les côtes de la scène parachève le décor glacial.
C'est une débauche de violence qui vous fonce dessus, telle une avalanche. La batterie est très en avant et vous fait vibrer tout le corps. Le chant est une véritable litanie.
Les guitares et la basse se transforment en vrombissement qui finit par vous déchirer les tympans.

Une force de la nature !


While she sleeps : 

Les britanniques sont bien remontés. Ça envoie fort devant un public acquis à la cause. 
Et le chanteur qui sur Silence Speaks veut du crowd surfing pour aller taper les high five avec tout le monde.
Autant dire que de très nombreux festivaliers se sont très vite élancés. Et voir ce flot continu voguer au-dessus des têtes, ça donne une ambiance particulière, très réussie.

C'est fort, c'est énergique, comme vous vous en doutez. Avec toujours ce bon message : l'important est de s'amuser, de passer un bon moment ensemble. C'est cette communion avec sa communauté métal que tout le monde recherche.
Sur scène, ça bouge, ça saute, les musiciens vont au contact du public quand les flammes ne sont pas là.
Voir tout le monde taper dans les mains, c'est assez impressionnant.
Un gros show avec une belle énergie.


Ereb Altor :

Du viking metal à l'ancienne pour les Suédois, avec un chant clair et des ambiances qui empruntent autant au pagan qu'au black. C'est une succession de titre qui donne une impression de roulis sonore. C'est-à-dire que vous êtes bercé par leur musique, même dans les passages les plus agressifs, qui restent assez doux quand même. La voix plus saturée du bassiste ne change rien à l'équation. Il y a un côté hypnotique au final dans la musique d'Ereb Altor. Un chant qui pourrait être repris en chœur autour d'un feu, en allant à la bataille, pour se souvenir ou se donner du courage.

Une atmosphère bien spécifique se dégage de leurs titres. Sous une tente Temple bien remplie.


Klone :

Le groupe de métal atmosphérique a fait voyager la Altar en ce vendredi après-midi. Un horaire plus adapté que la dernière fois où ils avaient joué MainStage tôt le matin. Mais la Altar n'est pas assez grande pour accueillir leur public et entre les balances de Mork et la MainStage avec Lofofora, il était indispensable de bien se placer pour profiter de leur son.

Un chant toujours aussi enchanteur, des guitares dynamiques, une basse qui résonne, une batterie qui claque et ce curieux instrument manipulé par Matthieu, quand il n'a pas son saxophone ou sa clarinette. Klone n'a pas son pareil pour vous procurer de belles sensations grâce à sa musique.
Un son si clair, chargé d'émotions qui est d'une finesse très appréciée.
Tout en nuances, avec un savoir-faire incomparable, le groupe nous a fait très plaisir, comme à son habitude.

Pour écouter l'interview : Klone


Mork :

C'est du black metal au sens le plus pur du terme : des musiciens possédés par leur musique à l'image du batteur.

Un son qui va chercher au plus profond de votre âme pour bien vous infester. C'est agressif et teigneux. Il y a ce côté aussi, par moment assez symphonique, en tout cas plus atmosphérique, qui allège l'écoute et vous permet de retomber dans une noirceur toujours plus profonde et indélébile.
La tente Temple porte bien son nom avec Mork sur scène.


Savage lands :

Le groupe aux multiples participants vous propose un concert avec des amis qui tous soutiennent l'association lancée il y a quelques années. Avec Poun (Black Bomb A) au chant, Sylvain Demercastel à la guitare et en guests dans le désordre : le bassiste Shane Embury (Napalm Death, Brujeria), Andreas Kisser, Jesper (Nasum), Anneke Van Giersbergen (The Gathering)

Avec entre les titres, des clips de quelques secondes qui présentent les actions de Savage Lands.
Alexandro du groupe Cultura Tres vient chanter, avec le retour d'Andreas Kisser pour un Roots Bloody Roots où tout le monde revient sur scène, une belle reprise en clôture de leur concert.

https://savagelands.org/


Harm's way :

les Américains reviennent après 8 ans à Clisson et seront une semaine après à la maison pour moi, lors du Riip Fest (festival métal et hardcore que je vous recommande tout particulièrement) 
Le son de Harm's way est à l'image de son chanteur et du tatouage qu'il arbore dans son dos (une tête de dragon) : c'est massif, véloce et féroce.

Ça envoie fort. Avec un son qui déconne entre les cracks, puis une coupure totale. Mais peu importe, cela fait partie des aléas du live. Et c'est vite reparti. Un son très lourd, avec des guitares afftées.
Et ce chant : c'est puissant, profond.
Vous avez l'impression de prendre un coup de pelle à chaque instant.
Une reprise de Sepultura avec le titre Propaganda et une reprise de Body Count.
Le pit est bien animé, comme quoi certains ont encore un peu d'énergie, malgré tout ce qu'ils ont donné pour Eight sins le matin même.


Ne Obliviscaris :

Ce groupe est vraiment à part. Le public le sait et le fait savoir. 
Une grosse ambiance ici à chaque fois que l'occasion s'en présente pour manifester son soutien au groupe.
Leur métal extrême qui rajoute du violon, des ambiances progressives, et le chanteur en growl qui ne vient que par intermittence sur scène et qui n'arrive pas à régler un problème de micro qui empêche d'entendre correctement sa voix. Mais le public ne s'arrête pas à ça. Et enfin, le chant retentit. Puis repart... Autre problème de son : la batterie est très en avant par rapport aux autres instruments. C'est un peu gâcher le plaisir et la performance du groupe, il faut bien l'avouer.

Il y a un côté aussi assez tribal dans leur musique. Le côté mélodique des guitares apporte beaucoup au son. Quel niveau technique de chaque musicien ! Ne Obliviscaris est un groupe que je me faisais une joie de revoir sur scène. Et quelle ambiance quand tout fonctionne bien. Ça vous emmène malgré tous les problèmes techniques du début de concert ! Avec les deux chanteurs qui se jettent dans la foule en fin de show. Effet garanti.


Satyricon :

Avec un superbe tableau de Hieronymus Bosch en fond de scène, les choses sont posées. 
Le groupe a toujours fait fi des conventions pour mieux nous surprendre.

Leur son lui est toujours le même : parfait. Massif, sombre et envotant au premier sens du terme. Il y a une telle ferveur dans le public pour les Norvégiens qui savent s'imposer avec une prestation toujours de bonne facture. Pas de paint corpse, juste les artistes et leur talent indéniable. Cette batterie qui ne s'arrête pas, les guitares qui sont inépuisables et ce chant qui vous entrent dans la tête sans jamais vous lâcher. Avec le clavier qui rajoute une couche de vernis à l'ambiance.

C'est un équilibre rare que Satyricon réussit à obtenir. Encore une fois, bravo.

Lien jour 3 : Hellfest 2024 - jour 3 - Samedi