Nous n'avons pas pu prendre de photos avec notre matériel habituel, mais uniquement avec nos téléphone portable. Ce qui explique la faible qualité des clichés. Nous avons du faire avec les contraintes imposées par la salle.

HEALER :
Un gros son bien gras entre sludge et stoner pour les premiers titres. Ça sent le rock à l’ancienne quand la musique venait des tripes. C'est lourd et puissant. Avec ces pointes explosives de la part d’Arno à la guitare. La basse a un son énorme qui vous secoue bien, surtout si vous êtes sur le devant de la scène. Il faut dire que jouer aux doigtq a toujours donné un son bien particulier et percutant sur cet instrument.
Et cette batterie qui a un kit resserré, mais qu'est-ce que ça envoie. Il y a un joli contraste entre le son bien plombé et ces notes de guitare bien aiguës qui sont jouées avec frénésie. Avec une répétition si rapide que vous avez l'impression d'entendre de la même note qui dure encore et encore. Et ces riffs quand le groupe joue à l'unisson sont redoutables : ambiance pachyderme. Avec cette voix saturée juste comme il faut, avec un timbre assez grave, pas sans tomber dans le trop guttural. Ça érafle, mais vous avez plaisir à y revenir comme une sorte de jeu de trampoline. Ça pousse encore et toujours à grand coup de pelle. Et quand ça s'excite, ce n'est pas à moitié, avec les doigts qui s'agitent ou à grands coups de power chords. Il faut avoir un poignet bien solide. Comme nous le dit Arno après le concert, s’ils ont envie de faire un titre bien énervé à la Motörhead, pourquoi s’en priver.
Du bien massif. Avec un set très bien construit qui alterne les titres lourds avec d'autres qui sont bien énervés avec un tempo dynamique et de jolies phrases à la guitare et des soli très énergiques. Un relief percutant.
SET LIST
INTRO PUSHAN + 0-3-0-3
RED WAVES
IN ACTION
SHADOW RACER
ULTIMATE VIBRATION
HINDSIGHT (MASTO)
HEART IN A CAGE
LIGHT ON PATH
HEALER COVER
TODAY IS NOT THE DAY
YERAO :

Le groupe a travaillé d'arrache-pied, comme il nous le précise dans leur interview enregistrée avant leur montée sur scène.
C'est un super show que le groupe nous a proposé ce soir. Avec une introduction qui a un côté inquiétant avec leur son répétitif, jusqu’à ce que Max vienne en déambulant à travers le public avec sa lampe-tempête, le temps du titre The Fall (avec le texte de Jacques Prévert). Puis le groupe a enchaîné avec un set qui mêle énergie et sensibilité, comme il sait si bien le faire.
Avec un show lumière plein de saturation pour vous mettre dans une ambiance différente et forte à chaque titre.
Ça joue dur ce soir, dans la configuration club du Temps Machine, nous sommes véritablement en contact avec les musiciens. Avec un son de batterie qui vous arrive droit dans les oreilles. Et un jeu de guitare sur cette 7 cordes ibanez qui envoie un son si solide. Et qui sait se faire légère avec de belles harmoniques sur le titre plus salle où le chanteur prend sa guitare pour donner un son plus rock, sur The Secret.
Car le groupe a toute une palette de couleurs sonores qui sont toutes chargées d'émotions et vous vont faire voyager. Ces jolis breaks atmosphériques qui sont encore plus impactants en live, quand vous voyez les artistes vivre leur musique.
Avec Steve en invité spécial ce soir, qui est là pour poser son flow rap sur le titre Break the Silence de l'album Decay. L'occasion pour Yerao de reprendre le titre Valar Morghulis.
Et sur le titre Circuspit le groupe est rejoint par des amis sur scène avant de descendre dans le public pour mettre un peu de bordel et de joie.
Puis ça enchaîne avec Mirrors, qui est bien rugueux avec cette basse qui frappe fort et ce son de guitare des plus abrasifs, et les breaks dans les différents styles vous emmènent dans des univers parallèles. Laissez-vous emporter par l'esprit baroque et multiple de Yearo pour bien vous éparpiller afin d'avoir une belle vision d'ensemble pour mieux vous reconstruire.
Quel show ! Devant un public bien énervé. Avec comme dernier titre Insanity. Ça secoue dans le pit d'une force !
Avec finalement un rappel avec la reprise de rage against the machine « killing in the name of » avec distribution de ballon gonflable pour finir le concert dans un bel esprit festif. Avec Arno de Healer qui s'invite au micro quelques instants. En totale improvisation, et ça fait plaisir cette spontanéité.

Une release-party qui est à marquer d'une pierre blanche. Yerao a travaillé dur pour un résultat impressionnant. Leur dernier album vient de sortir, le groupe a un show qui secoue. Allez les rencontrer dès que vous en aurez l'occasion, vous ne serez jamais déçu du voyage.
Merci à Riipost Asso pour avoir utilisé leur carte blanche proposée par Le Temps Machine au profit de Yerao.
Pour écouter l'interview de Yerao :
pour télécharger l'interview : 2025-10-10-Yerao.mp3
lien vers notre chronique de l'album : yerao-chapter-iii-decay-2025