
date de sortie : 05.12.2025
Label : Sony
Chaire - Hallo
Templi Acherontei
La Seduzione di Chiaro Ulivo
Reina de Roca
Movalaide incl. Trasfigurazione
La Danza dei Guardiani
Chaire - Farewell
LIVE AT POMIGLIANO D’ARCO 1973 tracklist:
Intro
Canto del Capro
Scinsione (T.R.M.)
Euterpe
Melos
Progressivo Remoto
CONTACTS:
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· Corrado Rustici – guitar, keyboards, vocals
· Antonio Spagnolo – bass, acoustic guitar, recorder, vocals
· Giulio D’Ambrosio – flute, saxophone, vocals
· Gianluigi Di Franco – lead vocals
With Roberto Porta on drums.
Un demi-siècle après Melos, CERVELLO revient avec Chaire + Live at Pomigliano d'Arco 1973. Sur cet album, vous retrouvez des compositions écrites entre 1974 et 1983. Ces enregistrements étaient gardés sur des cassettes et des bobines deux pistes pendant cinquante ans. Grâce aux nouvelles technologies de restauration audio, les chansons renaissent aujourd’hui, avec la voix originale de Gianluigi Di Franco, disparu en 2005. Vous pourriez croire que tout a été enregistré hier. Mais non. C'est bien cette voix, intacte, pure, bouleversante de cet artiste disparu que vous entendez.
Les Napolitains de Cervello s’étaient fait connaître au début des années 70 dans la scène prog italienne. Leur unique album studio Melos (1973), tissé de mythologie grecque, de traditions méditerranéennes et d'audace formelle, s'était imposé comme un chef-d'œuvre cultuel avant que le groupe ne se sépare en 1974. Corrado Rustici, guitariste alors âgé de 17 ans et frère cadet de Danilo Rustici (Osanna), avait ensuite rejoint Nova puis a bâti sa carrière de producteur.
Les compositions destinées au second album étaient restées en sommeil. Aujourd'hui, les membres survivants de CERVELLO Corrado Rustici (guitare, claviers, voix), Antonio Spagnolo (basse, guitare acoustique, flûte à bec, voix), Giulio D'Ambrosio (flûte, saxophone, voix), accompagnés de Roberto Porta à la batterie, ont passé quatre années sur ces archives sonores.
Chaire s'ouvre et se referme comme un rituel païen. Le mot grec signifie à la fois "bonjour" et "adieu", et l'album tient cette promesse double. Chaire - Hallo déploie une atmosphère onirique. Templi Acherontei frappe comme un coup de massue. Guitare acoustique, flûte serpentine, puis un basculement vers des nappes synthétiques luxuriantes avant qu'un break n'éclate avec des riffs de guitare incandescents. Le rythme ralentit, devient pesant, porté par la voix puissante de Gianluigi Di Franco. Le saxophone, la guitare, le vibraphone sont subtils, légers, harmonieux, pour vous emmener dans un final hypnotique. Un titre qui concentre toute la créativité architecturale du groupe.
La Seduzione di Chiaro Ulivo adopte un mid-tempo jazzy, orné de parties de guitare qui dialoguent avec un saxophone chaleureux avant qu'un solo de guitare heavy et une ligne de basse funky ne propulsent le morceau dans une zone fusion électrisante. Reina de Roca ralentit le tempo, plonge dans une ambiance contemplative où le saxophone flamboyant et la voix rêveuse tissent une toile hypnotique avant de dériver vers des textures théâtrales et grandioses. Movalaide incl. Trasfigurazione enchaîne deux mouvements : une première partie mélancolique portée par flûte, guitare acoustique et vibraphone, puis une Trasfigurazione qui explore des territoires plus expérimentaux.
La Danza dei Guardiani démarre avec une guitare acoustique pincée et une flûte éthérée enveloppant un chant onirique, avant qu'une accélération à mi-parcours ne propulse saxophone et guitare dans une danse frénétique. Gianluigi Di Franco chante ici avec une voix qui se fond parfaitement entre les instruments. Chaire - Farewell conclut l’album comme il a débuté : une voix vaporeuse, flûte aiguë, cordes planantes. L’ensemble crée une ambiance spectrale où tout se dissout lentement.
La production de Corrado Rustici équilibre chaque élément avec une précision parfaite. Xylophone, saxophone, cordes, vibraphone, claviers… chaque instrument occupe son espace grâce à un mixage qui fait respirer ces arrangements particulièrement complexes. Chaire a une densité sonore qui frappe.
Le live de Pomigliano d'Arco 1973 complète cette production. Il s’agit de l’unique enregistrement connu du groupe en concert, la captation de l'énergie brute de CERVELLO. Le son, étonnamment clair pour l'époque, restitue les improvisations folles, les collages expérimentaux où flûte et guitare acoustique alternent avec des déflagrations avant-gardistes de saxophone et de mellotron cuivré. C’est l’occasion que plus personne n’attendait d’avoir une restitution de qualité de ce concert unique.
Cet album n'est pas un simple retour nostalgique mais un prodige technique chargé d’émotions. Sept titres. Cinquante ans de silence. Une voix retrouvée.
CERVELLO laisse désormais deux productions, pour l'éternité.
Xavier
lien vers l'interview de Corrado Rustici : https://lautremonde-radio.fr/index.php/interview/cervello-20-11-2025-itw