Date de sortie : 2022
Titre original : La Mesita Del Comedor
Réalisation : Caye Casas
Année : 2022
Origine : Espagne
Durée : 92 min.
Restriction : -16 ans
Film vu dans le cadre du festival Mauvais Tours
Lien compte rendu Festival Mauvais Tours Samedi : lien ici
Tout commence par la visite d'un magasin d'ameublement par de jeunes parents. Un vendeur peu scrupuleux leur fait péniblement l'article sur une horrible (affaire de goût cela dit) table basse soi-disant exceptionnelle (et donc hors de prix).
Elle semble par ailleurs au final avoir de nombreux clones dans les entrepôts suédois, quoiqu'en ait dit le vendeur à ses clients.
C'est déjà le moment d'observer des tensions palpables dans le couple. La femme trouve le meuble atroce. Le mari sans doute aussi. Cependant, il met un point d'honneur à acheter la table pour enfin prendre une décision par lui-même, ce qui n'a jamais été le cas au cours de ces derniers mois, y compris pour la conception du bébé et le choix du prénom fort litigieux que nous vous laissons découvrir. Rapidement, le film dérive sur un drame familial initié par un accident avec néanmoins une belle ellipse qui pourrait faire planer un doute sur l'intention.
"The coffee Table" est une (tragi)comédie noire qui débute sur des chapeaux de roue niveau dialogues. C'est incisif, ça fuse et évidemment, toute la salle rit! On ressent cet irrésistible humour irrévérencieux espagnol. Que vous retrouvez d'ailleurs encore mieux développés, dans des petits bijoux de genre (films de Alex de la Iglesia, "Tésis", "l'orphelinat"...). Et au moment de l'accident, on a un film de genre prometteur qui se profile.
Malheureusement, la situation n'est pas totalement exploitée. Nous aurions aimé que la psychologie des personnages "connaisseurs/sachants" soit plus poussée pour élaborer un plan masquant la réalité aux personnages "non sachants/ingénus". De même, l'ajout de personnages secondaires au rôle exagérément comique (voisine de 13 ans, vendeur...) relègue au second plan le côté stressant, ambivalent qui aurait pu/dû sublimer le film.
Le film demeure donc dans une comédie noire, avec des moments franchement drôles (en témoignant les réactions tranchées dans la salle) mais pas dans une œuvre horrifique ni surtout dans une œuvre qui bascule dans le fantastique terrifique comme nous l’aurions souhaité.