PAUL GILBERT
"WROC"
Nouvel album inspiré des règles de civilité de George Washington.
Sortie le 27 février 2026
CD, vinyle & digital
 
Leçon n°1
"Go Not Thither"
 
Paul Gilbert, caméléon technique et virtuose de la guitare, vient d'annoncer le titre de son nouvel album : "WROC", un acronyme signifiant « Washington's Rules of Civility », et qui pourrait bien être le synonyme de l'œuvre la plus extravagante de la déjà prolifique carrière de cette superstar de la sept cordes. En utilisant "les règles de civilité de George Washington" comme point de repère conceptuel, Gilbert s'est lancé le défi de sortir des sentiers battus et d'utiliser un guide des bonnes manières datant de la fin du XVIème siècle comme principale source d'inspiration.

Dans le passé, l'homme nous avait déjà étonné en utilisant une perceuse sans fil pour créer un trémolo supersonique ou en jouant de la slide pour invoquer la voix de Ronnie James Dio. Mais ce nouvel enregistrement, son premier chanté depuis « I Can Destroy » en 2016, est le fruit du travail d'un musicien qui s'aventure vers de nouveaux horizons encore inexplorés.
 
Par exemple « Go Not Thither » associe des pédales d'effets vibrantes à des harmonies majestueuses, des riffs métalliques classiques et du boogie blues à la ZZ Top. À propos de cette chanson, Gilbert réfléchit et dit : « Il y a des centaines d'années, tout le monde se promenait en donnant des coups de pied dans le sol. Ils en donnaient tellement qu'il a fallu instaurer une règle pour y mettre fin ! Une autre règle mentionnée dans la chanson, « Play not the peacock » (Ne fais pas le paon), est plus difficile à suivre. Je suis bien placé pour le savoir puisque je ne peux pas m'empêcher de jouer des solos de guitare dès que je porte un tricorne sur la tête. »
 
L'idée de cet album lui est venue dans l'avion qui le ramenait chez lui après le dernier concert de la tournée d'adieu de Mr. Big, où le groupe avait fait salle comble au Budokan de Tokyo.

« Je ne sais pas pourquoi ça m'est venu à l'esprit », dit-il en haussant les épaules. « J'adore utiliser les paroles pour construire des mélodies. Je pense que je cherchais mon propre Bernie Taupin, qui écrit toutes les paroles pour Elton John. Neil Peart est un autre exemple, puisqu'il a écrit les paroles pour Rush, tandis qu'Alex Lifeson et Geddy Lee ont composé la musique. Je voulais trouver mon propre Bernie ou Neil, car même si j'ai déjà écrit des paroles, ce n'est pas vraiment ma partie préférée du processus. J'ai donc demandé à George Washington d'être mon Bernie Taupin ! »
 
Après des recherches plus approfondies, il est apparu clairement que le premier président des États-Unis d'Amérique avait simplement copié une traduction anglaise des « Règles de civilité et de comportement décent en société et dans la conversation » dans le cadre d'un exercice d'écriture scolaire, devenant ainsi, sans le vouloir, son auteur le plus largement reconnu. Cependant, son origine remonte encore plus loin, à un manuel français des bonnes manières rédigé par les jésuites en 1595. 
 
Ayant profondément influencé le monde de la guitare, Paul Gilbert sait parfaitement quelles règles suivre et quand les enfreindre. Au sein de Mr. Big, il a été à l'origine de nombreux hymnes pop rock qui ont propulsé le groupe en tête des charts, lui permettant ainsi de remplir des salles de concert à travers le monde. Au sein de Racer X, il a repoussé les limites de la guitare électrique dans une direction plus métallique, laissant les auditeurs et le public fascinés par ses compositions à la fois techniquement passionnantes et musicalement raffinées. Enfin, en tant qu'artiste solo, il a exploré des paysages sonores instrumentaux et vocaux qui ont transcendé les frontières du blues, du classique, du jazz et du rock pur et dur.
 
Pour Gilbert, il était donc très excitant de ressusciter ces principes du XVIe siècle pour les appliquer à ordre social hyper avancé du monde actuel. « Je ne me suis jamais autant amusé à écrire des chansons de toute ma vie ! », avoue-t-il.
 
L'album a été enregistré "live", en quatre jours, au Hallowed Halls à Portland, dans l'Oregon, avec Nick D'Virgilio à la batterie, Doug Rappoport à la guitare et Timmer Blakely à la basse. Paul a mis en boite des voix supplémentaires chez lui pour enrichir les morceaux, mais l'énergie principale provient du groupe qui joue en direct, face à face. 
 
Tout commence avec « Keep Your Feet Firm And Even » (Gardez les pieds fermes et stables), qui s'inspire d'une règle de Washington que Paul trouve personnellement difficile à respecter. Dans « Speak Not Evil Of The Absent » (Ne dites pas de mal des absents), riche en refrains accrocheurs, Gilbert a créé un phrasé unique pour transmettre une règle vieille de 430 ans. « Certaines de ces règles sont faciles à suivre, d'autres... je ne sais pas si je pourrais les respecter ! Mais c'est certainement une source d'inspiration d'y réfléchir », explique-t-il.
 
« Je suis vraiment impatient de jouer ces morceaux en concert pour voir comment le public les perçoit », ajoute Paul. « Je dirais que WROC est l'un des albums les plus musicaux et les plus agréables à écouter que j'ai jamais réalisés. C'est bien plus que de simples riffs de guitare sortis de mes doigts. La musique est née de mon sens de la mélodie. J'apprécie de plus en plus cette connexion pure. J'ai l'impression que c'est le voyage le plus réussi que j'ai fait vers mon générateur mélodique intérieur... grâce à l'inspiration de George Washington et de ceux qui l'ont précédé. Ils ont été mes Bernie Taupins. Dans l'ensemble, le processus a été très agréable, et cette joie transparaît dans les morceaux. »

1. Keep Your Feet Firm and Even
2. Show Not Yourself Glad
     (At the Misfortune of Another)
3. Maintain a Sweet and Cheerful
     Countenance
4. Go Not Thither
5. Orderly And Distinctly
6. If You Soak Bread in the Sauce
7. Let Thy Carriage
8. Speak Not Evil of the Absent
9. Turn Not Your Back (To Others)
10. Conscience is the Most Certain Judge
11. Every Action Done in Company
12. Spark of Celestial Fire
13. George Washington Rules