https://www.japantoursfestival.com/

 

Japan Tours Festival 2025 : Une décennie d'échanges culturels dynamiques et d'Innovation

Le Japan Tours Festival 2025, qui s'est déroulé du 27 au 29 juin au Parc des Expositions de Tours, a célébré avec panache son dixième anniversaire, affirmant son statut d'événement incontournable pour les passionnés de la culture japonaise, de pop culture et autres univers geek. Né d'une initiative locale visant à rapprocher le public hexagonal des richesses du Japon (des mangas aux traditions ancestrales), le festival a évolué au fil des ans pour devenir un véritable carrefour pluridisciplinaire. Il fusionne harmonieusement les influences nippones avec des créations occidentales, favorisant des échanges vivants et créatifs.

Cette édition anniversaire a attiré un nombre impressionnant de 25777 visiteurs. Des passionnés qui ont ont bravé une canicule exceptionnelle pour plonger dans un programme riche et diversifié. Avec pas moins de 746 animations programmées, 357 exposants venus de divers horizons et 187 invités de renom (artistes japonais et français). L'événement a surpassé les attentes, malgré les défis posés par les températures extrêmes qui ont atteint des pics records.

 

Le programme, structuré autour de dix univers thématiques, allant des arts traditionnels japonais au gaming, en passant par le cosplay, les comics et l'e-sport, a été conçu pour toucher tous les publics : des fans de manga chevronnés aux familles en quête de découvertes ludiques, des gamers compétitifs aux amateurs de rock. Cette diversité reflète l'évolution du festival : d'un simple salon importateur de culture japonaise, il est devenu un laboratoire d'innovation où les traditions se mêlent aux tendances contemporaines.

Des concerts électrisants de groupes comme Magoyond aux démonstrations d'arts martiaux, en passant par des expositions et des conférences, le festival a renforcé son rôle de pont culturel. Il relie non seulement le Japon et l'Occident, mais aussi les générations, les professionnels et les amateurs, dans une célébration collective de l'imaginaire.



Pour ses 10 ans, les organisateurs ont visé l'excellence, en invitant des figures emblématiques comme Posuka Demizu, dessinatrice de The Promised Neverland (lien vers notre chronique du manga), et Toshihiro Kawamoto, animateur légendaire de Cowboy Bebop et Escaflowne. La présence de voix françaises iconiques, comme Brigitte Lecordier (voix de Son Goku dans Dragon Ball), a ajouté une touche nostalgique, rappelant comment les animés japonais ont influencé des générations entières en France.



Dès l'entrée dans le vaste hall du Parc des Expositions, les visiteurs étaient immédiatement immergés dans un monde fantastique. À côté de la grande scène se trouvait Shenron le dragon de la série Dragon Ball, toujours aussi impressionnant. Vous aviez également de nombreuses zones prévues pour réaliser vos meilleurs clichés dans des décors variés selon vos envies et vos passions.



Les allées du festival invitaient à un voyage sensoriel et pluriel, où les stands traditionnels côtoyaient des espaces dédiés à la science-fiction. D'un côté, des ateliers de calligraphie, d'origami ou de s'initier aux arts martiaux.


De l'autre, des univers geek prenaient vie, comme un espace consacré à Doctor Who, avec sa cabine bleue TARDIS emblématique, des figurines de Daleks menaçants et des accessoires interactifs qui transportaient les fans dans l'univers de la série britannique.



Les amateurs de dessin pouvaient trouver leur bonheur dans L'Artist Alley avec de nombreux dessinateurs, venus échanger avec les festivaliers et partager leurs passions. 



À noter, comme chaque année, la présence du Bureau 21, galerie d'art qui met en valeur des œuvres de science-fiction ou de fantasy, par exemple les œuvres de Manchu, Didier Graffet, Amandine Labarre et bien d'autres. https://www.instagram.com/crochepapatte

 


Les amateurs de Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque) ont eu beaucoup de chance, avec une zone consacrée à cette œuvre classique qui continue de fasciner.
Les fans pouvaient admirer des boîtes collectors vintage, rappelant comment Saint Seiya a influencé des générations de lecteurs et de spectateurs en France. Et l'aventure est loin d'être terminée puisque la série Saint Seiya : Time Odyssey est toujours en cours de parution, le 4ᵉ tome sortira le 14.11.2025 en France, confirmant la vitalité de la franchise.

 

Vous pouviez également admirer les œuvres de Reiko, présidente de Hinodé, peintre, maitre de calligraphie japonaise, professeure de langue japonaise http://artistereiko.com



Vous pouviez découvrir des senteurs particulières. 

Ou tout simplement apprécier les dessins exposés sur les murs : 




Les visiteurs circulaient librement entre ces espaces, participant à des concerts live, des ateliers interactifs, des zones gaming avec des bornes rétro et des compétitions e-sport, etc.

Chaque détour offrait une nouvelle surprise : un duel de sabres laser avec l'association Ludosport Tours https://www.facebook.com/ludosporttours/ https://www.instagram.com/ludosport_tours/ , une démonstration de taiko (tambours japonais), de kendo ou de iaido, une séance de karaoké sur des thèmes d'animés, etc. Vous aviez l'embarras du choix. 

 


La programmation musicale du Japan Tours Festival 2025 a été l'un des piliers de son succès, attirant des foules enthousiastes pour des performances qui fusionnaient genres et cultures. Avec des actes allant du métal fantastique français aux sons rock asiatiques contemporains.

Magoyond :

Parmi les moments les plus marquants, la double performance de Magoyond, groupe français de métal fantastique, a électrisé le public les 28 et 29 juin.
Bien que leur esthétique et leur univers résonnent profondément avec la culture nippone, évoquant les yokai (esprits) des folklores japonais ou les thèmes d'horror manga. Ils ont délivré des sets puissants, mêlant riffs intenses, prestation scénique théâtrale, avec un humour noir irrésistible.

Lors du premier concert, des projections karaoké invitaient le public à chanter en chœur, créant une ambiance communautaire.

Une set list bien énergique dont le groupe a le secret pour bien booster tous les survivants, zombies, squelettes et autres goules.
Avec un joli jeu d'interaction avec le public qui s'est agenouillé dans les catacombes avant de sauter dans tous les sens lors de leur soulèvement contre les vivants.  Quel son ! C'est fort, puissant, massif et entraînant.  Avec ces petites introductions toujours pleines d'humour et de théâtralité.  Quelle énergie pour ces histoires sanglantes, fantastiques avec du second degré. 

Et rien n'arrête Magoyond qui pousse tous les curseurs au maximum pour vous partager leur expérience de la vie à Necropolis.  Quelle prestation de haute volée. 

Un incident technique notable sur le clip réalisé par des étudiants de l'école Brassart qui s'est figé en raison de la chaleur extrême, a été astucieusement détourné par le groupe en un effet dystopique improvisé, transformant le bug en un élément esthétique inattendu.


Le second concert, encore plus interactif, impliquait le public dans une mise en scène immersive : une "descente aux catacombes" collective, où les spectateurs mimaient un voyage souterrain avant d'exploser en une énergie libératrice. Cette approche participative a fait de Magoyond l'incarnation d'une transculturalité métal, fusionnant influences françaises gothiques et références geek (zombies et monstres). Ce concert a été diffusé en direct live également ! Nous vous invitons à suivre le groupe pour leurs prochaines aventures.

Et cette fois, le clip des étudiants de l'école Brassart a fonctionné pour avoir une vidéo originale sur le titre « le magasin des suicides ». 

Sur un set un peu resserré par rapport à hier, le groupe va à l'essentiel et nous propose son rock métal macabre et fantastique devant un public conquis qui connaît les paroles des chansons. Même l'animateur qui a distribué tout plein de cadeaux avant le concert chantait depuis le côté de la scène. 

Même s'il fait très chaud, le groupe se donne à fond et s'amuse toujours avec le public. Il y a une belle ambiance et une connexion visible entre le groupe et le public.Ça envoie vite et fort.  Le groupe s' est fait plaisir et a fait preuve d'une immense générosité durant tout le week-end. 

La très grande classe. 



Pour en savoir plus, vous pouvez écouter l'interview de Julien Le Magot, chanteur/guitariste du groupe : https://lautremonde-radio.fr/interview/magoyond-28-06-2025 

Il y a même eu un concert de harpe laser de Kaëryth
 !

 



Arts visuels et conférences : entre héritage traditionnel, innovation contemporaine et échanges interculturels

Les aspects artistiques et intellectuels du festival ont offert un contrepoint enrichissant aux animations plus dynamiques, avec des expositions et des conférences qui exploraient les racines et les évolutions de la culture japonaise en dialogue avec l'Occident.

Conférence sur les marionnettes : un art universel et patrimonial



L'une des conférences phares, "La Marionnette à l'Écran", animée par Alain Duverne, Michel Ploix, Véronique Genet et Mehdi Garrigues, a plongé les auditeurs dans les défis techniques et artistiques de la marionnette filmée. Les intervenants, vétérans de productions comme Les Guignols de l'Info ou des films d'animation, ont retracé leur parcours, partageant des anecdotes sur la création de personnages iconiques.
Voici un petit résumé de ce qui s'est dit :

Alain Duverne : il est arrivé dans le monde de la marionnette par hasard. Il aime le travail manuel. Il a fait 700 marionnettes. La plus réussie pour lui, c'est kermitterand. C'était une parodie des muppets américains avec Kermit  

Véronique Genet est arrivée dans ce milieu professionnel par hasard aussi, suite à un remplacement d'un départ (le village dans les nuages, le bébête show). 

Michel Ploix : il est photographe au départ. Il a effectué des voyages dans le monde avec des spectacles sans paroles pour pouvoir les jouer partout. Il a une passion pour la mécanique. Il a travaillé avec les Guignols sur Canal +. Puis sur les automates au parc Astérix et Disney par exemple. Il a une passion pour le théâtre et la lumière. 

Medhi : il a été bercé par le travail des pairs, qui s'est transformé en passion pour la marionnette et il s'est lancé dans l'aventure. 

Michel a rencontré Jim Manson. Le créateur des muppets. Une rencontre incroyable, car il avait apporté du latex, et à l'époque, il n’était que deux à faire du latex en France. Ça a ouvert de nouvelles perspectives. 

Véronique : Casimir, c'est spécial parce qu'il y a quelqu'un dedans. Elle en a fait une dizaine. Certains sont partis à l'étranger depuis. 

Medhi a travaillé récemment sur une restauration des costumes. 

Alain : pour les Guignols de l'info, en France, il est possible de faire de la politique avec des marionnettes, grâce à la liberté de la presse. Aux usa, c'est interdit par exemple. En Grande-Bretagne, c'est possible également.  

Le rédacteur en chef de l'époque, c'était Alain De Greff il relisait tous les textes. Alain Duverne a dû refaire Christine Ochrent et Anne Sinclair, suite à des plaintes. Après la mort d'Alain De Gref il y a eu plus de politique que de rigolade et c'était le début de la fin. Car Alain De Greff demandait des retouches aux auteurs parfois. 

Il y a des caricatures plus simples que d'autres. Plusieurs fois, il a fallu refaire Rama Yade par exemple. 

Pour Johnny qui coupe le nez de sa marionnette : c'était comique comme moment, selon Alain Duverne.

Michel : la France était très en retard par rapport aux USA. Il y a des contraintes entre mécanique et matière souple. Il y a eu énormément de modifications. Et c'est le plus simple qui fonctionne le mieux. Quelques soucis de casse, mais il y avait un service de maintenance sur place.  

Idée du début : un cordon souple pour manipuler les paupières (système pour déclencher les photos à distance).  

Au début, selon Alain Duverne, les arènes de l'info, ce n'était pas terrible. Finalement, c'est passé en direct après quelque temps. Le live a obligé une nouvelle adaptation. Par exemple, pour les réalisateurs qui devaient avoir des angles de prise de vue de loin. Les réalisateurs ont mis quelques années à le comprendre.  

L'idée est d'avoir du matériel autoporteur pour faciliter le travail de manipulation.  

Quand le titre Des sentinelles de l'espace est évoqué, la réponse est claire : ça fonctionne parce que le scénario était bon. C'est indispensable d'avoir un bon scénario. 

Alain Duverne précise pour le tournage des fictions à l'extérieur : c'est très compliqué pour rouler en voiture il faut enlever le siège. Cela coûte très cher.  Il y a beaucoup plus de contraintes par rapport au studio.

Est-ce qu'il y a des projets comme une grande exposition ou un musée : c'est difficile, car la marionnette, c'est très spécifique et il faut que ça bouge pour être intéressant. Medhi n'est pas d'accord avec Alain. Alain a  grandi avec ça, il a travaillé dessus et ne voit pas d'intérêt. Medhi, comme l'ensemble du public présent ce matin, pense qu'il y a une attente forte pour une exposition ou un musée de la marionnette en France. Point de vue que nous partageons.   

Sur le travail des modèles : lors de l'utilisation de la plastiline, il est important de faire attention à la coupe dans la mousse pour Veronique car après le collage, cela se voit. Et pour les guignols, il y a un grain de peau différent pour chaque personnage. 

Medhi : il y a eu beaucoup de 3D en vfx, mais il y a un retour de l'animatronique, par exemple Grogu dans la série Mandalorian.  

Pour les amateurs, il y a le Festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville Sedan (Ardenne). 

Michel a travaillé au puits du fou avec une quarantaine de systèmes qui sont toujours actifs.

Adjacente à la conférence, une exposition mettait en scène certaines de ces marionnettes, entourées de dessins préparatoires, de photos d'archives montrant des tournages historiques, et d'accessoires. Les visiteurs pouvaient ainsi se rendre compte du travail demandé, rendant l'expérience interactive et éducative.

 


Les expositions manga ont été un pilier, avec Posuka Demizu et Toshihiro Kawamoto comme invités d'honneur. Posuka Demizu, connue pour The Promised Neverland, a animé une masterclass sur le design de personnages. Toshihiro Kawamoto, avec son travail sur Cowboy Bebop, a partagé des insights sur l'animation japonaise et ses échanges avec la France, un pays qu'il considère comme une "terre d'accueil" pour les mangakas. D'autres artistes ont exposé des œuvres originales, mêlant styles manga et comics occidentaux.



Pratiques interactives : les activités pratiques ont transformé les visiteurs en acteurs, favorisant une participation active qui est au cœur de la philosophie du festival.

LudoSport Tours : arts martiaux futuristes et fusion fiction réalité

 



Au cœur de l'espace interactif, l'association LudoSport Tours a initié des centaines de visiteurs à l'art martial du sabre laser, une discipline structurée avec différents styles de combats qui sont appris au fur et à mesure de l'expérience acquise. Vous pouviez vous initier à cette pratique sportive sur place. Ces duels spectaculaires, ludiques et sportifs, ont séduit petits et grands, illustrant comment le festival mêle fiction et réalité physique.
Si le cœur vous en dit, vous pouvez les retrouver toute l'année à Tours : https://www.facebook.com/ludosporttours/ https://www.instagram.com/ludosport_tours/


Jeux Vidéo, E-Sport et Jeux de Société 

Le pôle gaming a été un lieu d'activité intense, avec des compétitions e-sport, des bornes rétro pour revivre les classiques Nintendo, et des nouveautés vidéoludiques. L'occasion de rappeler que la bibliothèque municipale de Tours était présente avec un stand pour vous permettre de jouer ou de lire pendant tout le week-end. Ce que vous pouvez retrouver toute l'année dans les différentes bibliothèques de la ville de Tours, toute l'année.  https://www.bm-tours.fr/


Gastronomie et Convivialité : une expérience sensorielle immersive

Aucun festival japonais ne serait complet sans sa dimension culinaire, et le Japan Tours Festival 2025 n'a pas dérogé à la règle. Les stands de street food, omniprésents dans les allées, proposaient une promenade gustative authentique : des yakisoba fumants aux nouilles sautées, des takoyaki dorés farcis de poulpe, des ramen réconfortants en bouillon riche et des mochis colorés aux saveurs variées comme matcha ou fraise. Ces odeurs alléchantes se mêlaient aux sons des concerts et aux couleurs vives des stands, créant une expérience multisensorielle qui transportait les visiteurs au cœur d'un marché tokyoïte. Des ateliers de cuisine, où l'on apprenait à rouler des sushis ou à préparer du thé matcha, ont favorisé les échanges culturels autour de la table.


La Coupe de France de Cosplay a été un clou du spectacle, avec des participants rivalisant d'ingéniosité pour incarner des personnages de mangas, animés et de jeux vidéo. Des costumes minutieusement réalisés,  des créations originales inspirées ont défilé sur scène, accompagnés de performances théâtrales. 

palmarès de cette édition 2025 :

Champion : @kchaan_cosplay en Ellie Astronaute de The Last of us

Vice-champion : @oriyons_costumes en Edmond Dantes de Le Comte de Monte-Cristo

3ème place : @d_shubba en Maître Totto de Final Fantasy IX

Prix du public : @kchaan_cosplay en Ellie Astronaute de The Last of us

Prix Spécial Cosplay Smart : @0ne.m_cosplay en Karamatsu Matsuno (version Steampunk) de Osomatsu-San

Prix Spécial Antre de Thalia : @galaxys.cosplay en La bête de La Belle et la Bête

Prix Spécial Japan Tours Festival : Avanelielle en Leonardo da Vinci de Fate/Grand Order

Prix prestation : @malugacosplay en Mythra de Xenoblade Chronicles 2

Prix costume : @bambou_cosplay en Armure Falmer Durcie de The Elder Scrolls V: Dawnguard

Les autres n'ont vraiment pas démérité. 



En dix ans, le Japan Tours Festival est devenu un espace de culture toujours plus créatif.
L'idée est simple : que tout le monde puisse vivre sa passion sans restriction.



Le Japan Tours Festival 2025 restera gravé dans les mémoires, avec ses concerts vibrants, ses conférences inspirantes, ses expositions immersives et ses interactions festives. La culture japonaise est un langage universel, capable de dialoguer avec d'autres formes artistiques.

Rendez-vous est pris pour 2026, avec la promesse de nouvelles découvertes. Ce festival n'est pas seulement une célébration ; c'est un mouvement qui continue d'inspirer et d'unir.


https://www.japantoursfestival.com/