
Date de sortie : 28.11.2025
Label : Source Atone Records
TRACKLIST
01. Intro
02. Dionysiaque
03. Sous-Sol
04. L’Humiliation dans le Sang
05. Les Déchets de l'Âme
06. Vomir à Outrance
07. Déterminé à Puer la Merde
08. Brûler
09. Ode à la Pluie
10. Hidden Track
DISCOGRAPHIE
Vomir à Outrance (2025)
Le Gouffre (2019)
La Fin de l’Ère Sauvage (2017)
LINE-UP
Torve (chant)
Wÿntër Arvn (guitare)
Malemort (guitare)
Lazharus (basse)
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Six ans après Le Gouffre, le quatuor français surgit des décombres avec un black metal hybride qui refuse toute forme de complaisance. Les guitares de Wÿntër Arvn et Malemort tranchent l'air comme des tessons de verre, pendant que Lazharus martèle une basse sourde ponctuée de beats électroniques obsédants. WOEST ne joue pas du black metal, il le contamine avec la rage punk et la froideur techno des zones urbaines mortes. Avec Vomir à Outrance, le groupe livre 51 minutes d'une descente psychologique traversant deuil, dépression et haine, conception douloureuse qui a exigé plusieurs années d'hésitations et de remises en question. Le résultat ? Un disque froid, brutal et qui pousse à réfléchir.
Tout commence avec l’Intro, deux minutes de bruit strident d'où émergent des cris sporadiques, puis Dionysiaque ouvre ce bal chaotique sur un extrait du Chant de Maldoror de Lautréamont lu par le défunt Philippe Léotard. Les riffs lancinants s'entrelacent avec une base industrielle minimaliste sous un voile étouffant. Le morceau explore la brutalité organique du mal universel.
Sous-Sol est un rouleau compresseur couvert de tessons infectés auquel des voix liturgiques ajoutent une dimension mystique. Le texte évoque l'effondrement collectif de l'humanité dans les sous-sols urbains.
L'Humiliation dans le Sang installe un malaise old-school avec ses dissonances glaciales et son approche sauvage qui ronge lentement.
Sur Les Déchets de l'Âme, la torpeur initiale explose en violence, avec des guitares vrillées tandis qu'une voix féminine ajoute une ombre inquiétante. Un titre qui pourrait bien vous pulvériser le crâne.
Vomir à Outrance présente l'agression la plus crue avec ses textes mi-nihilistes, mi-mélancoliques qui évoquent le vide existentiel et la sensation d'étouffement permanent. Un déversement sonore incontrôlable.
Déterminé à Puer la Merde poursuit cette autoflagellation sonore sans merci.
Puis vient Brûler, le titre le plus agressif : il traite de tourner la page, remettre ses croyances en question et avancer sans fuir ses démons car, comme le dit le groupe, à la fin on crève. C'est une crise de lucidité en forme de transe infernale où le groove dance-floor se transforme en vortex d'angoisse.
Ode à la Pluie atteint le point culminant du nihilisme. Avec un hommage à Chaval, dessinateur qui s'est suicidé au gaz en 1968 en laissant un message "Attention, Danger d'Explosion" sur sa porte, flotte sur une composition glaciale. Le texte célèbre la mort comme délivrance, supplication à Lucifer dans une danse décadente. Ce texte de Chaval, Vive la Mort, est lu par Claude Piéplu (pour en savoir davantage : je vous invite à écouter l’interview de Torve lien ici)
Le titre caché est en réalité la continuité d'Ode à la Pluie. L'album se termine avec cette plage sonore de pluie. Un retour progressif au réel après avoir fixé l'abîme.
WOEST a bénéficié de l'aide de Daemonicreator (Corpus Diavolis) pour la composition et la programmation. Le groupe avec Vomir à Outrance pousse l'expérience plus loin. En mutilant les codes du genre pour créer quelque chose d'irrémédiablement sale et pour le moins nécessaire.
Une plaie ouverte.
Xavier