Date de sortie : 14/03/2025
Label : Napalm Records

Tracklist de Wrath And Ruin

CD1 :

1. The Sword And The Cross
2. A Better World
3. Neuromancer
4. The Jackhammer
5. Through A Glass, Darkly
6. Strike From The Sky
7. Cage Of Air
8. The Last of My Kind
 

CD 2 :

1. Firepower Kills (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
2. The Black Hand Reaches Out (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
3. Crushed Beneath the Tracks (Live in Nantes, France - April 20th, 2023)
4. Living Weapon (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
5. Woe to the Vanquished (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
6. Living in a Whirlwind (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
7. Guitar Solo/ Outer Reaches (Live in Nantes, France - April 20th, 2023)
8. Shellfire (Live in Munich, Germany - April 5th, 2023
9. Descending Blade (Live in Krakow, Poland - April 4th, 2023)
10. Hunter-Seeker (Live in Krakow, Poland - April 4th, 2023)
11. Defiance of Fate (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
12. Silhouettes (Live in Nantes, France - April 20th, 2023)
13. Remain Violent (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
14. Combat Shock (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)
15. Total War (Live in Budapest, Hungary - April 7th, 2023)

 

Line up - WARBRINGER :

John Kevill - chant

Adam Carroll - guitare

Carlos Cruz - batterie

Chase Becker - guitare

Chase Bryant - basse

Pour plus d'infos, WARBRINGER est présent sur ces liens :

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Depuis leur formation en 2004, en Californie, Warbringer s'est imposé comme l'une des forces les plus implacables de la scène thrash metal. Avec Wrath and Ruin, leur septième opus sorti le 14 mars 2025 via Napalm Records, le groupe californien semble prêt à franchir un nouveau cap.

Wrath and Ruin est, avant tout, une tempête sonore parfaitement orchestrée. Produit par Mark Lewis (Cannibal Corpse, Trivium) et masterisé par Justin Shturtz (Testament, Machine Head), l'album allie violence extrême et ambiances atmosphériques. Le son est plus noir et plus extrême que leurs précédentes réalisations.

Si le thrash speed reste la base de leur son, Warbringer explore ici des territoires plus sombres, teintés de mélodies gothiques et de passages quasi-melodeath. Cette diversité permet un plaisir d’écoute toujours renouvelé, passant de moments ultra-rapides et agressifs à des passages plus mélancoliques et introspectifs.

Les paroles dénoncent l'impérialisme, l'aliénation technologique et l'effondrement social, tout en explorant le concept de "techno-féodalisme" cher à John Kevill. La pochette de l'album – représentant une ville brillante dans les nuages au-dessus de ruines et de bidonvilles – reflète parfaitement cette thématique et établit une métaphore visuelle puissante des inégalités contemporaines.

1. « The Sword And The Cross »

L'album s'ouvre sur un assaut frénétique et médiéval. Le morceau explore les thèmes de la violence et de la justification idéologique du pouvoir à travers la perspective d'un seigneur impitoyable qui établit sa domination par l'épée et la légitime par la croix. Musicalement, ce titre pose immédiatement les bases de ce que sera l’album avec son riff principal tranchant et les blast beats impitoyables de Carlos Cruz. Le refrain évoquant le piétinement d'une cavalerie lourde et les solos échangés entre Adam Carroll et Chase Becker ajoutent une dimension épique à ce premier acte brutal.

2. « A Better World »

Ce second titre dépeint un monde en déliquescence avec un cynisme assumé. Les paroles dénoncent la destruction environnementale et l'inégalité sociale croissante, reflétant la désillusion face aux promesses d'un meilleur avenir. Musicalement, le morceau maintient un rythme énergique avec des riffs féroces teintés de death metal mélodique. La batterie de Carle Cruz martèle le tempo avec une précision chirurgicale, tandis que les soli enflammés des guitaristes amplifient l'urgence du message.

3. « Neuromancer »

Inspiré par le roman cyberpunk de William Gibson, ce titre explore les thèmes de l'intelligence artificielle et de son désir paradoxal de liberté. Musicalement, c'est une plongée hypnotique propulsée par les guitares et des assauts de double pédale. Les guitares bien agressives contrastent avec la batterie. Quand les 6 cordes accélèrent, ça ralentit sur les futs et inversement. Ce qui crée un effet de déstabilisation qui reflète parfaitement la manipulation technologique décrite dans les paroles.

4. « The Jackhammer »

Véritable coup de massue musical, ce titre le plus court de l'album délivre un impact maximal. Les paroles présentent un récit nihiliste décrivant des fins violentes dans des environnements urbains sombres, avec le marteau-piqueur comme métaphore d'une force implacable. Musicalement, c'est une pluie de frappes de caisse claire et un véritable tire de barrage à la guitare. Avec un gros break en milieu de titre qui vous laisse juste le temps de reprendre vos esprits avant de vous percuter à nouveau avec vigueur.

5. « Through A Glass, Darkly »

Ambiance atmosphérique sur cette chanson qui s'inspire d'un poème du général George Patton et explore le thème du guerrier éternel à travers les âges. Musicalement, le morceau vous emmène sur des sonorités plus heavy metal, tout en conservant une base rythmique ancrée dans le thrash. L'alternance entre screams éraillés et chants gutturaux légèrement gothiques ajoute une dimension envoutante à ce titre.

6. « Strike From The Sky »

Retour à l'assaut pur avec ce titre qui aborde le thème de l'impérialisme moderne. Les paroles remettent en question la notion de gendarme du monde et les conséquences d'un pouvoir sans contrôle. Musicalement, c'est un exemple parfait de thrash de haute volée qui s'ouvre sur un scream à la Tom Araya et enchaîne avec des riffs explosifs et des changements de tempo qui évoquent le meilleur de Slayer. Le refrain martial « Strike from the sky » en fait un futur classique des concerts, j’en suis persuadé.

7. « Cage Of Air »

Ce titre explore le sentiment d'être piégé et surveillé à l'ère numérique, questionnant l'illusion du libre arbitre dans un monde technologique. Inspiré en partie par une scène de Blade Runner 2049, le morceau est une construction complexe alternant fureur, groove mid-tempo et moments plus lents et puissants. Les guitares, légères et acoustiques sur l’intro montent en puissance, créant une tension palpable qui reflète parfaitement l'angoisse de la surveillance numérique. Une déferlante thrash vous tombe dessus et ce n’est pas le break qui remet en avant les guitares acoustiques, qui vous sauvera. La puissance d’un speed thrash survitaminé vient clore ce titre épique.

8. « The Last Of My Kind »

L'album se conclut par cette ode épique à la résistance solitaire. Les paroles évoquent une époque de force collective désormais dispersée, avec le narrateur comme dernier représentant d'une lignée en voie d'extinction. Musicalement, les riffs sont un mélange de thrash/death mélodique, évoluant d'un thrash sombre jusqu'au final atmosphérique encore plus obscur. Les guitares attaquent avec une intensité mortelle, incarnant parfaitement la détermination finale exprimée par le rugissement de John Kevill : "You'll never see me kneel".

Wrath and Ruin est une œuvre militante, où chaque note et chaque mot sont taillés pour frapper juste.

Le duo de guitaristes Adam Carroll et Chase Becker est particulièrement remarquable, ravivant la tradition du thrash tout en y incorporant des éléments modernes. Quant au chant de John Kevill, tantôt hargneux, tantôt narratif, il sert de guide parfait à travers ce chaos organisé, délivrant des paroles réfléchies.

Avec Wrath and Ruin, Warbringer prouve qu'il est possible de livrer un album dynamique et varié, avec de la profondeur sans sacrifier l'énergie. Leur thrash est à la fois rapide, technique et profond.

 

 Xavier