Date de sortie : 15.11.2024
Label : Klonosphere
Style : Post-Metal
Track listing :
01. Moment présent - 07:26
02. Centaure - 05:53
03. Psyché - 05:14
04. Abyss - 04:20
05. Sagittarius - 07:19
06. Astar - 03:05
07. Persephone - 03:14
08. Being - 09:55
09. Nocturne - 03:06
10. Embers - 06:53
11. Sky’s Words - 08:02
12. Psithurism - 03:22
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Né en 2021 dans le Sud-Est de la France, SEPTARIA se distingue dès ses débuts par une approche ambitieuse et introspective du post-metal. Composé de Hugo Thevenot (guitare/chant), Baptiste Trébuchon (basse/saxophone), Hugo Leydet (batterie/harpe) et Maxime Ayasse (guitare/chant), le quartet fusionne la puissance du métal avec des ambiances immersives, tissant un dialogue entre organicité brute et textures aériennes. Influencés par des géants comme Pink Floyd ou Tool, mais aussi par l’onirisme de Slowdive, ou la puissance de Gojira, leur musique se veut un voyage sensoriel, oscillant entre fureur et sérénité. Leur nom, inspiré d’une pierre symbole de résilience, reflète leur quête : transformer les tourments en lumière.
Entre abysses et étoiles
A* [à prononcer a star] est une épopée conceptuelle de 12 titres explorant les parallèles entre l’infini de l’univers et les profondeurs de l’âme humaine. Dès les premières mesures de Moment présent, vous êtes happé : jolis arpèges à la guitare acoustique, puis la puissance des guitares arrive, accompagnée d’un chant tantôt clair, tantôt hurlé. L’album possède une tension permanente entre chaos et apaisement. Les transitions, fluides malgré leur complexité, font que chaque titre agit comme un bigbang émotionnel.
Pour les deux titres clippés :
Centaure : ce titre résume à lui seul la philosophie de SEPTARIA. Les paroles, entre cri cosmique et quête de transcendance, épousent une structure musicale explosive. Le morceau débute par un riff tranchant avec des harmoniques qui éclatent au-dessus de la mélodie, avec une batterie syncopée. Les voix de Hugo et Maxime s’entrelacent, clean et guttural. La conclusion, portée par un crescendo, évoque une chevauchée vers l’inconnu, métaphore d’un combat intérieur contre les faiblesses.
Psyché : pièce hypnotique et claustrophobe, Psyché plonge dans les méandres de la conscience. Les paroles, empreintes de surréalisme, dépeignent une quête de vérité à travers les cauchemars et les cicatrices mentales. Musicalement, le titre joue sur une dualité entre grooves sismiques (soutenus par une batterie tribale) et des passages ambiants. L’ombre de Deftones plane dans la construction d’une atmosphère oppressante. Le clip DIY, tourné dans un ancien hôpital psychiatrique, renforce cette plongée dans une schizophrénie poétique, où le réel et l’imaginaire se confondent.
Au-delà de ces titres, A* se révèle être une œuvre construite avec élégance, où chaque détail participe à un récit métaphorique. Des morceaux comme Being (09:55) ou Sky’s Words (08:02) illustrent cette ambition : le premier mêle chant parlé à la façon d’un chant de gorge et explosions instrumentales, évoquant une méditation brisée par des accès de rage ; le second, véritable ovni, fusionne métal rageur, nappes électroniques rétro et un final d’une douceur infinie, comme un dialogue entre ordre et chaos. Un titre comme Astar sert de respirations, intégrant des vocalises sur de belles montées en puissance. Quant à Nocturne, c’est un déchainement de puissance qui vous tombe dessus avec un tempo très marqué qui vous martèle les oreilles.
L’artwork, conçu par Maxime Ayasse, symbolise parfaitement cette dualité : un personnage immergé dans une eau sombre, dos tourné, entre dissolution et renaissance. Une image miroir des thèmes abordés. La douleur comme catalyseur de lumière.
Enregistré avec des équipements vintage (années 70), mixé par Séraphin Hoang et masterisé par Nicolas Dick, A* assume une texture chaude et granuleuse, loin des productions aseptisées du métal moderne. Ce choix accentue l’aspect viscéral des compositions, de cette ambiance aquatique et puissante d’Abyss aux harmoniques de guitare dans Persephone. L’influence de Gojira transparaît dans les riffs tectoniques. Tandis que les ambiances légères et méditatives de ce titre acoustique et instrumental qu’est Psithurism qui clôt l’album sur un murmure de vent dans les arbres rappellent l’héritage de Pink Floyd.
A* est une expérience globale. Venez explorer les confins de la psyché autant que ceux du cosmos. SEPTARIA y démontre une maturité rare pour un premier opus, prenant des risques qui paient grâce à une cohésion artistique sans faille. Entre passages explosifs et méditations introspectives, cet album est une invitation à embrasser la dualité de l’existence : un miroir stellaire où chacun peut voir se refléter ses propres batailles intérieures.
Xavier