date de sortie : 07.02.2025
label : season of mist
Tracklist:
1. Amidst the Ruins
2. Echoes of the Ancient Land
3. Glen of Sorrow
4. The Sylvan Embrace
5. Rebirth
Lineup: Andy Marshall - Vocals, Acoustic Guitars, Bass, Composition
Guest Musicians: Ella Zlotos - Female Vocals, Tin Whistles, Low Whistles, Uilleann Pipes
Carlos Vivas - Drums
Jo Quail - Cello & FX on "The Sylvan Embrace"
Àngela Moya Serrat - Violin on "Amidst the Ruins", "Echoes of the Ancient Land" & "Rebirth"
Miguel Izquierdo - Viola on "Amidst the Ruins", "Echoes of the Ancient Land" & "Rebirth"
Samuel C. Ledesma - Cello on "Amidst the Ruins", "Echoes of the Ancient Land" & "Rebirth
Recording: Andy Marshall - Vocals, Guitars, Bass recorded at Fortriu Studios, Scotland
Nikolaus Jira - Female Vocals, Tin Whistles, Low Whistles and Uilleann Pipes recorded at NikolausRecordings Studio, Germany
Jo Quail - Cello and FX
Jose Garrido and Daniel Sabugal - Drums recorded at NewLife Studios, Spain
Mattias Eklund - Violin, Viola and Cello recorded at Farkosten Studios, Spain
Chris Fielding - Mixing and Guitar reamping at Penylan Studio, Wales
Tony Lindgren - Mastering at Fascination Street Studios, Sweden
Cover Art: Julian Bauer (@julianb_art) Website: https://julianbauer.com/
Layout by Adrien Bousson
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Sorti le 7 février 2025 sur le label Season of Mist, Amidst the Ruins de SAOR est une invitation à plonger dans les brumes mystiques de l’Écosse. Andy Marshall, maître-architecte de ce projet né en 2013, poursuit ici son exploration audacieuse, tissant une toile sur laquelle le black metal atmosphérique épouse les mélopées celtiques.
Dès les premières notes, l’album se dévoile comme une lutte entre fureur et mélancolie, entre racines ancestrales et désillusions modernes. SAOR manie avec une maestria rare les contrastes : les guitares rageuses et les blast beats côtoient des flûtes envoûtantes, des violons mélancoliques et des chœurs éthérés. Amidst the Ruins est un voyage à travers les ruines de l’histoire, une quête pour ressusciter l’âme d’une terre marquée par la trahison et la résilience.
Plongée dans les ténèbres et la lumière : le titre Amidst the Ruins, plante le décor avec des riffs tranchants et un chant saturé et gutural, évoquant une révolte contre l’apathie contemporaine. Les paroles, tel un cri de guerre, sonnent comme un manifeste, tandis que les envolées de violons rappellent l’héritage folklorique. Le titre incarne cette dualité propre à SAOR : une violence cathartique au service d’un romantisme sombre.
Echoes of the Ancient Land et Glen of Sorrow approfondissent ce dialogue entre mémoire et douleur. Le premier, porté par des mélodies de guitare planantes, célèbre les paysages écossais à travers des images poétiques. L’utilisation des instruments traditionnels sur de longues plages offre une belle complémentarité aux sonorités rugueuses du métal. Le second, plus brutal, plonge dans l’horreur historique du massacre de Glencoe, avec des refrains qui évoquent les spectres de guerriers trahis. Les arrangements, symphoniques, créent une immersion qui vous transporte sur place.
Au cœur de l’orage, The Sylvan Embrace offre une respiration acoustique. Ici, des murmures à peine audibles, comme des secrets chuchotés par les feuilles. Les guitares légères et les nappes de violon tissent un refuge sylvestre, un sanctuaire où la nature devient guérison. Cette chanson, à la fois fragile et puissante, rappelle l’héritage des bardes celtes, un moment de grâce avant la tempête finale.
L’album se clôt avec Rebirth, une odyssée de quatorze minutes où SAOR déploie toute sa palette de couleurs : des passages atmosphériques aux crescendos métal, des chants tribaux aux envolées de cornemuse. Les paroles évoquent une renaissance spirituelle, une fusion entre le passé mythique et un avenir à reconquérir. Le morceau se termine sur une note d’espoir, comme un soleil perçant les nuages après un orage.
Amidst the Ruins ne se contente pas de raconter des histoires, il les incarne. Les titres, tous très longs (entre 8 et 12 minutes), permettent à chaque thème de se déployer comme un paysage sous vos yeux. Les performances live de SAOR, évoquées comme des « rituels sacrés », semblent déjà résonner dans cet enregistrement, où chaque note agit comme un pont entre les époques.
Avec Amidst the Ruins, SAOR vous invite à fuir le désenchantement moderne pour vous perdre dans les bruissements des forêts, les cris des batailles oubliées et les larmes des ruines. Entre rage black metal et douceur folk, entre chuchotements et rugissements. SAOR reste le gardien intransigeant d’une Caledonia éternelle.
Xavier
