Date de sortie : 23.05.2025
Label : WTF Records
Tracklist:
01. Intro 01:00
02. Empire Will Always Fail 03:51
03. False Pretense 03:16
04. Voiceless Ones 03:57
05. No Regrets 03:12
06. Madness 02:01
07. Shadows Of Intolerance 03:58
08. Walls Of Stone 03:46
09. The Meaning Of Life 04:01
10. Undisguised Shame 03:56
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en résumé : PRIMAL AGE frappe fort avec Until The Last Breath : un tourbillon de rage hardcore et de thrash affûté, où chaque note crie l'urgence d’un monde à changer.
Until The Last Breath, le nouveau chapitre de PRIMAL AGE, conjugue brutalité assumée et compositions soignées. Dès les premières secondes de l'intro, une atmosphère de tension palpable s'installe, comme si l'air lui-même se chargeait d'électricité avant l'orage. Cette ouverture vous prépare à plonger dans un univers où chaque note semble avoir été forgée dans l'urgence d'un message à transmettre.
L'ambiance générale de l'album oscille entre claustrophobie et catharsis libératrice, créant un paysage sonore d'une richesse remarquable. "Empire Will Always Fail" déploie immédiatement cette dualité : les guitares sont tranchantes, tandis que la section rythmique martèle une cadence hypnotique.
Les guitares alternent entre son acéré et texture plus consistante, évoquant tantôt la précision chirurgicale, tantôt la rugosité. Ces modulations sonores se retrouvent par exemple dans "Shadows of Intolerance", où les riffs à l'unisson créent une sensation de marche militante.
"Madness", court titre instrumental de deux minutes, est plus qu'une simple respiration. Ce titre est un moment de suspension où vous pouvez prendre conscience de l'ampleur du chaos environnant. Les sonorités planantes créent un contraste saisissant avec l'agressivité ambiante, révélant la capacité de PRIMAL AGE à travailler les dynamiques émotionnelles avec une précision d'orfèvre. Cette pause contemplative amplifie par contraste la violence des morceaux qui l'encadrent, transformant chaque retour de la brutalité en déflagration émotionnelle.
Chaque cri semble arraché aux tripes, porteur d'une urgence qui dépasse le cadre purement musical. Cette intensité trouve sa justification la plus claire dans "Voiceless Ones", véritable manifeste contre l'exploitation animale qui fait partie de la dimension militante du groupe. Les paroles "We are the voice for the voiceless ones" résonnent comme un cri de guerre, transformant la musique en acte de résistance.
Cette chanson illustre parfaitement la capacité du groupe à transformer l'indignation en art : l'intro de batterie fracassante, tandis que les guitares traînantes évoquent l'agonie silencieuse des victimes. Les backing vocals, utilisés en écho sur le refrain, créent un effet de chœur protestataire. La progression dramatique du morceau, de la dénonciation vers l'appel à l'action, illustre la maîtrise narrative du groupe.
Until The Last Breath développe une approche dans laquelle chaque morceau s'inscrit dans une progression globale. "The Meaning of Life" et "Undisguised Shame" fonctionnent ainsi comme un diptyque final, explorant respectivement l'interrogation existentielle et l'acceptation de la vulnérabilité humaine.
Les silences deviennent aussi expressifs que les explosions, les ruptures rythmiques créent des effets de surprise qui maintiennent l'attention. "Walls of Stone" illustre parfaitement cette approche, alternant passages d'une densité écrasante et moments plus dépouillé qui laissent place à chaque instrument.
Until The Last Breath est un témoignage artistique sur la capacité de résistance de l'art face à l'uniformisation. En conjuguant maîtrise technique, engagement sincère et innovation sonore, PRIMAL AGE livre une œuvre qui dépasse les clivages générationnels et stylistiques. L'album est une invitation permanente au questionnement, transformant chaque écoute en prise de conscience.
Il y a de la spontanéité hardcore et de la violence thrash, entre rage individuelle et conscience collective. Une telle authenticité constitue en elle-même un acte de résistance. Until The Last Breath prouve qu'après trois décennies d'existence, PRIMAL AGE parvient encore à surprendre par la force brute de la sincérité artistique.
Xavier