Date de sortie : 19.04.2024

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Cet album Dark Matter de Pearl Jam a du relief. Il s’écoute très facilement la première fois, puis si vous allez creuser chaque titre, vous pourrez aller débusquer toute la sensibilité musicale et la technicité du groupe. Ce qui vous permet d’écouter, l’air de rien, un album qui est une véritable mine d’or, avec des compositions particulièrement travaillée, emmenée par la voix d’Eddie Vedder. Et pourtant, au global, vous avez un album qui aurait pu avoir un son plus marquant à la place de cette ambiance sonore très actuelle, mais qui ne se détache pas tant que cela des autres productions contemporaines.

Ce dernier opus de Pearl Jam, "Dark Matter" a été enregistré au Shangri-La à Malibu, en Californie, ainsi que dans le studio personnel d'Andrew Watt."Dark Matter" offre une fusion d'énergie brute grave aux soli de guitare et des moments davantage marqués par l’émotion. Les singles "Dark Matter", "Running" et "Wreckage" ont offert un avant-goût de l'album.

Après un premier titre de mise en jambes qu’est "Scared of Fear" qui n’a rien de véritablement mémorable, le rythme s’accélère et les mélodies se complexifient sur "React, Respond" avec plusieurs couches qui se superposent, s’entrecroisent, s’allègent pour un rendu très dynamique avec des guitares qui s’affolent.
Nous le rappelons cet album est une terre de contraste. Ce qui explique le changement d’ambiance assez radicale sur "Wreckage", un titre qui a un riff à la guitare électrique qui tourne en boucle en fond, avec les guitares acoustiques et le chant d’Eddie Vader qui s’ajoutent pour une chanson entre le classic rock et la balade tonique.

"Dark Matter" est un titre très classique pour Peal Jam, ça balance bien, très agréable avec quelques pointes plus relevées dans le chant d’Eddie Vedder. Avec ce son de guitare de Mike McCready et cette batterie de Matt Cameron qui claquent pour pimenter l’ensemble. Ce qui nous donne un superbe final quand les deux instruments s’y mettent et emmènent le titre sur un niveau volcanique.

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"Won't Tell" est un titre assez formaté, il faut bien le reconnaître et passe partout.

Travail d’ambiance sur "Upper Hand" avec cette introduction très douce, pour vous emmener sur un titre dans lequel les guitares sont encore une fois à l’honneur, avec un solo en milieu de morceau, très smooth. Puis une accélération se produit pour donner libre cours à un autre solo débridé de Mike McCready.

De quoi enchainer avec la basse de Jeff Ament qui claque, ronde, profonde, sur "Waiting For Stevie". Titre qui ne décolle que très légèrement sur le solo de guitare. La fin du morceau est en rupture totale avec ce que nous avons entendu pendant 5 minutes, sorte d’outro/intermède proche du silence.

"Running" lâche les chevaux une fois de plus, pour un titre ramassé en 2 min 19, qui pulse sans se poser de question, un pont un peu plus léger, un solo de plus pour Mike McCready et le tour est joué.

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"Something Special" retourne sur des ambiances plus feutrées, avec un chant d’Eddie Vedder plus posé. Le rythme est bien tranquille, presque rock-country pour un dimanche à la campagne. Une ambiance décontractée pour cette chanson qui vous dit à quel point vous êtes une personne intéressante que vous avez quelque chose de spécial.

"Got To Give" est aussi du classique à écouter où au bout du compte vous attendez que les choses s’excitent sur la dernière minute avec la voix d’Eddie Vedder qui donne un peu plus de puissance, mais tout cela reste très propre sur lui, malgré tout. Un côté plus débridé aurait été plus apprécié.

Fin d’album tout en nuances avec le cosmopolite "Setting Sun", ambiance acoustique, en majorité. Avec une guitare électrique qui arrive à mi-morceau pour relever l’intensité de la chanson. Les couches sonores vont s’ajouter encore et encore jusqu’à la fin de cette composition, avec les dernières mesures qui sont très épurées, pour provoquer un effet de contraste des plus abrupts.

Si Dark Matter n’est pas une révolution en soi, cet album nous permet de constater que Peal Jam continue d’exister et les parties de guitare de Mike McCready valent plus que le détour. Le groupe survit aux nombreux projets solos de ses membres. Que les fans soient rassurés.

Une tournée mondiale s’annonce également de mai à novembre 2024, malheureusement pour les français, aucune date dans l’hexagone n’est programmée.

 

Xavier