Date de sortie : 22.11.2024
Label : Moderbolaget / Reigning Phoenix Music
Lineup:
Mikael Åkerfeldt – Vocals, guitars
Fredrik Åkesson – Guitars, backing vocals
Martin Mendez – Bass guitar
Waltteri Väyrynen – Drums and percussion
Joakim Svalberg – Keyboards, backing vocals
Special Guests:
Ian Anderson (Jethro Tull) - spoken word (tracks 1, 2, 4, 7) // flute (tracks 4, 7)
Joey Tempest (Europe) - backing vocals (track 2)
Mirjam Åkerfeldt - spoken word (track 1)
All Music and Lyrics written by Mikael Åkerfeldt
Lyrical concept by Mikael Åkerfeldt, dramatic consultation by Klara Rönnqvist Fors
Produced by Mikael Åkerfeldt
Co-produced by Opeth and Stefan Boman
Engineered by Stefan Boman, Joe Jones and Opeth
Mixing by Stefan Boman and Mikael Åkerfeldt and Opeth at Atlantis and Hammerthorpe, Stockholm, Sweden
Mastering and vinyl lacquer cut by Miles Showell at Abbey Road studios, London, UK
Artwork by Travis Smith with directions from Mikael Åkerfeldt
Track list:
01 - §1
02 - §2
03 - §3
04 - §4
05 - §5
06 - §6
07 - §7
08 - A Story Never Told
https://opeth.rpm.link/lastwillYT
Opeth, depuis ses débuts en tant que pionnier du death metal progressif, n’a cessé de repousser les frontières du genre. Avec The Last Will and Testament, le groupe livre une œuvre dense qui explore des thèmes liés à l’héritage familial, à la mortalité et aux liens intergénérationnels. Cet album suit une narration singulière : la lecture d’un testament dans lequel se révèlent des secrets familiaux, inscrite dans un paysage musical à la fois sombre et transcendant. Chaque piste forme une pièce de ce puzzle émotionnel, reliant des styles variés dans une structure ambitieuse.
Dès les premières notes, vous êtes plongé dans une atmosphère dramatique. Opeth installe une tension immédiate, présageant un récit riche en émotions et en révélations. §1, qui démarre par une lourdeur propre au death metal avant de glisser vers des passages progressifs complexes, illustre parfaitement la dualité qui traverse tout l'album : brutalité et introspection.
Chaque morceau aborde un aspect de l'histoire. §3, par exemple, met en lumière la complexité des relations père-fils, utilisant des métaphores pour évoquer des luttes internes. La transition vers §4 se fait sur des tonalités plus légères, mais profondément mélancoliques, grâce à la flûte de Ian Anderson (Jethro Tull), dont l’intervention ajoute une dimension élégante.
Cet album est d'une richesse inouïe. La production, confiée à Jens Bogren, capture chaque nuance, des moments les plus frénétiques aux passages délicatement orchestrés.
The Last Will and Testament, quatorzième album d'Opeth a été écrit par Mikael Åkerfeldt, avec des paroles confiées à Klara Rönnqvist Fors (The Heard, ex-Crucified Barbara). « The Last Will & Testament » a été coproduit par Mikael Åkerfeldt et Stefan Boman (Ghost, The Hellacopters), conçu par Stefan Boman, Joe Jones (Killing Joke, Robert Plant) et Opeth, avec Stefan Boman, Mikael Åkerfeldt et le reste d'Opeth mixant aux studios Atlantis et Hammerthorpe à Stockholm. Les cordes de « The Last Will & Testament » ont été arrangées par Mikael Åkerfeldt et son ami Dave Stewart (Egg, Khan) et dirigées par Dave Stewart aux studios Angel à Londres.
Martin Mendez (basse) et Waltteri Väyrynen (batterie) s’imposent comme des piliers rythmiques. Martin Mendez, brille par des lignes de basse vibrantes qui insufflent une dynamique unique aux morceaux les plus calmes, notamment §5. Waltteri Väyrynen, affiche une maîtrise qui s’étend des rythmes rapides et très metal jusqu’ aux subtilités jazzy.
Fredrik Åkesson (guitare lead) est un véritable virtuose tout au long de l’album, offrant des soli d'une précision irréprochable et toujours chargés d’émotion. Les moments instrumentaux de §7, par exemple, se démarquent avec cette combinaison des influences classiques et contemporaines. Enfin, Mikael Åkerfeldt, à la fois chanteur, guitariste rythmique et âme créative d'Opeth, livre une performance vocale impressionnante. Alternant entre growls gutturaux et chants clairs éthérés, il guide l'auditeur à travers les méandres émotionnels de chaque chanson.
L’un des autres (et nombreux) points forts de cet album est l’intégration d’artistes invités. Outre Ian Anderson (Jetro Tull) qui joue de la flute sur §4 et §7, et il assure aussi la voix sur les passages de narration sur §1, §2, §4 et §7, Joey Tempest (Europe) pour les chœurs de §2 et Mirjam Åkerfeldt est la voix désincarnée dans §1.
Musicalement, l'album est un mélange magistral de styles. Les passages death metal évoquent les premiers albums d’Opeth, tandis que les segments progressifs rappellent des influences plus classiques. Cependant, The Last Will and Testament dépasse les simples hommages en intégrant de nouveaux éléments, comme des harmonies vocales complexes ou l’utilisation de structures presque savante comme sur §5, créant une expérience sonore immersive. Même si Mikael Åkerfeldt se défend de tout élitisme dans sa musique, il y a une réelle sophistication et un sens du détail exacerbé dans la musique d’Opeth qui se révèle une fois encore dans The Last Will and Testament.
- §1 - §2 - §3 : ces premiers morceaux posent les bases de l’histoire, mêlant tension et intensité. Les paroles abordent des conflits familiaux latents, utilisant des images poétiques pour exprimer des émotions contradictoires. §3, en particulier, frappe par la violence de ses growls, contrastée par un final plus apaisé.
- §4 - §5 : ces pièces centrales plongent dans des registres plus introspectifs. §4, avec la contribution de la flûte d’Ian Anderson, évoque une forme de rédemption. §5, en revanche, explore le thème du pardon, illustré par une montée en puissance émotionnelle portée par un solo de guitare qui va attirer votre attention.
- §6 - §7 : Ces morceaux offrent un crescendo d’intensité, utilisant des motifs musicaux récurrents pour symboliser la boucle narrative. Le final de §7, en particulier, vous laisse comme suspendu, avant de glisser dans la douceur de A Story Never Told.
Cet album est une célébration de leur évolution musicale. Avec The Last Will and Testament, le groupe prouve, s’il en était encore besoin, qu’il est, sans conteste, l’un des piliers de la scène progressive mondiale. L'album est une expérience sonore qui vous permet soit de vous laisser porter ou d’aller creuser les multiples subtilités qu’il contient. À ce sujet, vous pouvez regarder les nombreux playthrough que le groupe propose sur sa page YouTube. https://www.youtube.com/opeth
The Last Will and Testament est une œuvre magistrale qui dépasse les genres. À travers ses arrangements complexes, ses paroles poignantes et son exécution impeccable, Opeth nous offre un album qui marque d’une pierre supplémentaire son histoire.
Xavier
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