
Date de sortie : 07.11.2025
Label : ACKOR Music
01. The Mirrors I've Made
02. Echoes
03. Seahaven
04. Dying To Know
05. Shifting Shadows
DISCOGRAPHIE :
Parallel Frame (EP - 2025)
Mysteryland (EP - 2023)
LINE-UP :
Nicolas Exposito
Kévin d’Agostino
Alexandre Barcos
JP Barcos
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En 13 minutes 45, Moonball vous plonge dans un tourbillon qui désintègre vos certitudes. Avec Parallel Frame, le groupe vous offre un voyage où le grunge, le punk-rock et l'emo s'entrechoquent comme les fragments d'un rêve éveillé.
Là où les années 90 rencontrent les 2000's.
Parallel Frame développe le thème du syndrome d'Alice au pays des merveilles. Ce trouble neurologique qui altère la perception du temps, de l'espace et du corps devient ici un langage musical. Dès The Mirrors I've Made, le groupe pose ses cartes : une basse sourde, guitares à la fois aériennes et tranchantes, une batterie qui martèle, et cette sensation familière mais instable qui vous attire et vous déstabilise simultanément. Les structures tanguent, refusent de s'installer dans un confort prévisible. Echoes illustre parfaitement cette instabilité contrôlée avec ses passages rock entraînants qui explosent soudain dans un solo de guitare déjanté, une crise neurologique mise en musique. Le titre oscille entre des sections classiques et des éruptions sonores qui vous feront headbanger.
Seahaven offre un instant de répit relatif, plus mélancolique, porté par une mélodie entêtante qui rappelle l'héritage grunge. Puis Dying To Know débarque comme un uppercut de punk enragé, riffs rapides et lourds qui propulsent directement dans un véritable chaos sonore. Shifting Shadows est une conclusion douce et mélancolique qui contraste violemment avec la déflagration qui précède. Le groupe aime jouer et manipuler les contrastes.
La voix de Nicolas Exposito passe du murmure rauque au hurlement déchirant sans jamais sacrifier la ligne mélodique, retranscrivant aussi bien l'urgence que la confusion avec authenticité. Les refrains accrochent immédiatement, s'infiltrent dans la mémoire.
Les influences de Nirvana et de la scène punk-rock américaine sont là, mais digérées et réinterprétées. Moonball se réapproprie son héritage musical pour en extraire l'essence brute et construire sa propre identité, parfois mélodique, parfois rugueuse.
Parallel Frame n’est pas révolutionnaire, certes. Mais la question n'est pas là. Cet EP c’est de la musique, sans fioritures, qui procure ce plaisir immédiat qui prend aux tripes. Moonball préfère bâtir des ponts entre les genres plutôt que de s'enfermer dans un cahier des charges rigide et nous les en remercions.
Xavier