Date de sortie : 15/08/2025
Label : ROAR
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MARTYR is:
Rop van Haren – Vocals
Rick Bouwman – Guitars
Justin Schut – Guitars
Vinnie Wassink – Bass
Ed van Wijngaarden – Drums
"Dark Believer" track listing:
01 - Darkness Before Dawn
02 - Dark Believer
03 - Wrath of the Fallen
04 - Cemetery Symphony
05 - Insidious
06 - The Weight of Words
07 - Venoms Scent
08 - Harvest Of Souls
09 - Legions Of The Cross
Depuis 1982, le groupe d'Utrecht trace sa route faite d'acier trempé et de conviction. Dark Believer, septième album sorti chez ROAR, confirme que le temps n'use que ceux qui baissent les bras. Rick Bouwman et Rop van Haren mènent toujours la charge, entourés d'une section rythmique affûtée. Dark Believer est particulièrement épique.
Dark Believer possède une tension dramatique constante. Dès "Darkness Before Dawn", les guitares de Rick Bouwman et Justin Schut se répondent comme des sabres jumeaux. Les riffs se déploient en vagues successives, la batterie d'Ed van Wijngaarden ne s’arrête jamais, et la basse de Vinnie Wassink ancre le tout avec force. Chaque instrument tire l'autre vers le haut. Ici, tout respire, tout tranche.
L'énergie pure coule de "Wrath of the Fallen". Les backing vocals gonflent l'ampleur de ce titre jusqu'à transformer le morceau en hymne de bataille. On sent le souffle, la lumière vacillante sur les ruines, cette expansion orchestrale qui vous prend à la gorge. Martyr maîtrise l'art du crescendo épique comme personne.
Le disque alterne intelligemment entre frénésie et gravité. "Cemetery Symphony" installe une dramaturgie quasi gothique, un linceul sonore tendu sur près de sept minutes. La tension monte par paliers, théâtrale, avec des chœurs qui servent la noirceur de cette chanson. Quand "The Weight of Words" ralentit la cadence, le groupe prouve qu'il sait respirer sans perdre en intensité. Les guitares s'élargissent, les refrains prennent de l'espace, mais la foudre reste maîtrisée. "Venom's Scent" de son côté repart à l'assaut, tranchant et direct comme un uppercut.
Les soli explosent en duels harmonisés qui rappellent les grandes heures du Heavy Metal, avec une virtuosité, qui est toujours au service du morceau. Cette approche forge l'identité du disque : un heavy épique, vif comme un fouet.
Rop van Haren porte cet édifice avec une assurance redoutable. Sa voix claire et tendue tranche net, oscillant entre le prêche enflammé et la rage. Il n'a besoin d'aucun artifice pour convaincre. Les backing vocals lui donnent de l'ampleur sans tomber dans l'excès, transformant chaque refrain en étendard.
Ce nouvel album pousse plus loin la clarté du son et la rigueur des compositions. Plus sec, plus nerveux. Martyr joue un heavy européen qui réarme les années 80, sans nostalgie.
Là où tant de formations entretiennent la flamme en regardant en arrière, Martyr la ranime à coups de chalumeau. Dark Believer ne triche pas et brille d'une sincérité rare. Les ténèbres ont encore la foi, et elles galopent à bride abattue.
Xavier