Date de sortie : 07.03.2025
Label : Klonosphere

 

 Track listing :

01 Ulysses’Lies 5.00
02 Death Experience 6.44 
03 The Royal Way 4.48 
04 To Cassiopeia 2.45 
05 Dark Matter 4.17 
06 Storm Dancer 4.51 
07 BlaAst 6.19 
08 Achilles’Choice 4.49 
09 Myrrha 4.20 
10 Cosmogony 6.07 

 

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En résumé : March Of Scylla livre avec ANDROMEDA un premier album ambitieux fusionnant post-metal et métal-progressif, où puissance brutale et profondeur narrative se rencontrent autour de thèmes cosmiques et mythologiques. 

 

 

Chronique: 

Le 7 mars 2025 marque l'arrivée d'ANDROMEDA, premier album tant attendu de March Of Scylla. Une œuvre, monumentale et ambitieuse qui fusionne avec maestria la puissance brute du métal avec une profondeur narrative puisée dans les mythes anciens et les abysses de la condition humaine.

Porté par un line-up expérimenté : Christofer Fraisier (guitares, ex-Taman Shud), Gilles Masson (batterie, ex-Ashura), Robert Desbiendras (basse) et Florian Vasseur (chant, In Myst), ANDROMEDA propose un post-metal sombre et introspectif, qui oscille avec habilité entre plusieurs univers musicaux. L’album a été enregistré au Studio Sainte-Marthe (Paris) avec Francis Caste (mix/mastering).

Dès les premières écoutes, ANDROMEDA révèle une alchimie sonore complexe. Le groupe navigue avec aisance entre les territoires sombres du post-métal et les méandres techniques du métal progressif, tout en y incorporant des éléments de djent, de groove metal, voire des touches de metalcore. Cette fusion des genres, que les membres qualifient eux-mêmes de "Dark Progressive and Post-Metal", témoigne d'une volonté de ne pas se laisser enfermer dans une seule étiquette. Nous les remercions pour cette audace que nous apprécions beaucoup.

ANDROMEDA s'articule autour d'un concept : explorer les angoisses existentielles, les injustices sociales et les tourments spirituels de l'humanité, le tout enveloppé dans une métaphore cosmique. Les titres comme Ulysses' Lies, Achilles' Choice ou Myrrha révèlent une fascination pour les récits mythologiques, tandis que Dark Matter ou Cosmogony vous projettent dans un questionnement sur la science et l'infini.

Le titre de l'album lui-même, ANDROMEDA, ainsi que les références à Ulysse et Cassiopée, montrent un intérêt marqué pour la mythologie grecque. Ces évocations servent de cadres conceptuels et de métaphores pour explorer des thèmes universels. Les textes, personnels, mais universels, jouent avec une dualité permanente entre désespoir et espoir, chaos et ordre, interrogeant notre rapport à la science, au cosmos et à l'après-vie à travers un prisme introspectif profond.

"Ulysses' Lies" : le morceau d'ouverture impose immédiatement l'esthétique sonore de l'album avec de lourds accents de guitare djent et des nappes de claviers, créant une atmosphère à la fois pesante et spatiale. Si le riff d'introduction est accrocheur, c'est surtout l'équilibre subtil entre poids et mélodie qui retient l'attention. À noter aussi ce refrain où les guitares de Christofer Fraisier tissent des riffs massifs qui laissent aussi place à des envolées plus légères.

"Death Experience" : ce titre énergique se caractérise par des riffs rapides et une batterie entraînante, le tout agrémenté d'une mélodie presque angélique qui contraste avec la lourdeur de l'ensemble. La polyvalence vocale de Florian Vasseur s'y révèle pleinement, ses hurlements death metal côtoyant des passages plus clairs et nuancés.

"The Royal Way" : ce morceau propose des lignes de basse bien lourdes et bondissantes, avec un riff lent et lourd, toujours accompagné de claviers en arrière-plan. Un parfait mélange de metal progressif, de post-métal, de djent et de groove metal, il vous fera headbanger. Le chant y véhicule une certaine souffrance qui amplifie la puissance émotionnelle du titre.

"To Cassiopeia" : interlude atmosphérique et étrange, ce titre explore les aspects les plus sombres du metal progressif. S'éloignant momentanément des structures plus conventionnelles, il offre une respiration dans la densité sonore générale de l'album. Avec ce chant de gorge qui résonne, par-dessus lequel des mots chantés avec légèreté et beaucoup d’écho donnent une impression d’immensité qui vous dépasse. Préparez-vous aux assauts qui vont suivre.

"Dark Matter" : combinant des éléments lourds et mélodiques, ce morceau propose un chant oscillant entre growls et screams. Pour la musique, ce titre est l’illustration parfaite de l'approche éclectique du quatuor. Entre violence, douceur, légèreté et riffs appuyés. Un titre kaléidoscope.

"Storm Dancer" : vous allez prendre dans les oreilles des riffs brutaux, un chant puissant. Ce titre introduit davantage de parties en chant clair qui apportent une nouvelle dimension à la palette sonore du groupe. L'intensité de cette composition vous marquera.

"BlaAst" : un morceau de 6minutes 19 qui alterne entre des atmosphères éthérées et des passages groovy d'une intensité sonore significative. C'est ici que l'émotion atteint son paroxysme, les différentes facettes du groupe se fondant en une expérience cathartique.

"Achilles' Choice" : caractérisé par une batterie implacable et une basse au son métallique qui ressort bien, ce titre tabasse. Les guitares y tissent des paysages sonores complexes qui permettent au chant de naviguer entre différentes textures et intensités. Les breaks, changements de riffs, modulations vous propulsent au cœur de la bataille. 

"Myrrha" : mélodique malgré sa lourdeur, ce morceau présente des riffs incisifs et une densité sonore contrastée par des leads de guitare chaleureux. La section rythmique, portée par les lignes de basse hypnotiques de Robert Desbiendras et la batterie technique de Gilles Masson, sestd’une précision chirurgicale.

"Cosmogony" : le final épique de l'album mêle mélodie et puissance, témoignage de l'énergie et de la versatilité du groupe. Un morceau féroce et épique, qui offre une conclusion grandiose à cette odyssée sonore et conceptuelle.

La musique sur ANDROMEDA est remarquablement solide, avec une mention spéciale pour la batterie très précise de Gilles Masson, la basse de Robert Desbiendras et les riffs incisifs de Christofer Fraisier. L'équilibre entre riffs bien lourds et mmélodiesdynamiques constitue l'une des grandes forces de l'album. Les différents éléments se complètent plutôt que de se concurrencer.

Les guitares tissent des riffs massifs, écrasants, mais laissent aussi place à des mélodies aériennes, presque éthérées. Les breaks, comme dans Death Experience ou Storm Dancer, agissent comme des « appels d'air » salvateurs, des respirations dans un océan de distorsion.

Côté chant, Florian Vasseur se révèle caméléon : ses hurlements death metal côtoient des murmures grunge, des envolées progressives et même des passages quasiment parlés, notamment sur To Cassiopeia. Cette polyvalence sert à merveille les récits intimes et épiques de l'album.

Chaque instrument occupe un espace défini sans étouffer les détails atmosphériques, des nappes synthétiques aux percussions subtiles.


Credit Photo : Cindy Hemart

L'artwork, entre constellations et figures mythologiques déformées, renforce l'immersion dans cet univers où le macrocosme et le microcosme se répondent.

Avec ANDROMEDA, March Of Scylla offre une expérience sensorielle totale. C'est un album à fleur de peau, où chaque riff, chaque cri, chaque silence résonne comme un électrochoc. Les influences éclectiques (death, grunge, prog) servent une musique cohérente et ambitieuse.

ANDROMEDA est une pépite à découvrir absolument. Préparez-vous à avoir les tripes retournées et l'esprit en apesanteur.

 

Xavier