Date de sortie : 31.01.2025
Label : Fantasy Records


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Violet Tracklist:

1. Like Magick
2. Fatal Deluxe
3. I Can See It Now…
4. Violet
5. Machines
6. You Deserve To Be Haunted
7. Holograms
8. Paper Tigers
9. Things I Thought Would Last Forever
10. Forgiveness

L.S. Dunes :

Frank Iero (My Chemical Romance) - guitare 
Travis Stever (Coheed and Cambria) - guitare
Anthony Green (Circa Survive) - chant
Tim Payne (Thursday) - basse
Tucker Rule (Thursday/Yellowcard) - batterie

 

 


L’album Violet s’ouvre sur un souffle. Anthony Green, voix iconique du post-hardcore, y expose sa vulnérabilité avec un acapella envoûtant dans Like Magick. Ce moment introspectif, décrit par le chanteur comme « la plus grande vulnérabilité [qu’il ait] jamais offerte », annonce un voyage musical où l’intimité se mêle à l’exubérance. Dès les premières secondes, L.S. Dunes (composé de membres de My Chemical Romance, Thursday, Coheed and Cambria, et Circa Survive) vous surprend. Les guitares de Frank Iero et Travis Stever s’enroulent progressivement autour de la voix d’Anthony Green, créant une tension qui culmine en un crescendo électrique.

Une terre de contrastes sonores : Violet est un territoire dans lequel le chaud et le froid, le brutal et le délicat, se disputent l’espace. Fatal Deluxe en est un bel exemple : des riffs abrasifs, des hurlements cathartiques, et une rythmique de Tucker Rule qui frappe sans relâche, contrastant avec les mélodies des refrains presque dansants. Sur Machines, le bassiste Tim Payne impose une ligne groovy et percutante, soutenue par un refrain léger. Un titre quasiment pop, si les explosions de fureur ne venaient pas dynamiter ce morceau qui s’annonçait si propre. Même dans les moments les plus chaotiques comme You Deserve To Be Haunted, vous retrouverez des touches de délicatesse.

Si Past Lives (2022) naviguait dans les ténèbres de l’angoisse pandémique, Violet est un virage vers l’espoir, sans pour autant nier la complexité des émotions. 
« J’en avais tellement marre de jouer la chanson où je chante « Sorry that I wish that I was dead », et je suis tellement désolé d’avoir écrit cette chanson », dit-il à propos de « Sleep Cult », le dernier morceau de leur premier album. « Je suis reconnaissant que les gens s’y sentent concernés, mais ça ne m’a pas aidé de la chanter tous les soirs ou d’en parler. Cette fois-ci, j’ai décidé que je voulais vraiment faire un disque qui dise qu’il y a de la magie dans le monde. Je voulais célébrer la musique et le pouvoir transformateur qu’elle a pour connecter et inspirer les gens. Je voulais faire quelque chose qui soit en totale opposition avec cette chanson – quelque chose qui dise : je veux vivre. »

Avec Violet, il choisit de « célébrer la magie de notre monde ». Dans Forgiveness, titre qui clôt l’album avec des mélodies très orchestrales, Anthony Green chante des paroles entre repentir et libération qui symbolisent la quête de rédemption de l’album.
Une supplique qui dépasse la culpabilité personnelle pour embrasser une rédemption collective.

Ce thème du pardon, récurrent, s’accompagne de réflexions sur l’identité.
Le titre Violet lui-même, incarne cette alchimie mystique. Jamais cité dans les paroles, ce mot devient un symbole de renaissance. Anthony Green questionne, interrogeant les masques (des réseaux) sociaux et l’authenticité. 

Fatal Deluxe explore l’auto-isolement et la toxicité avec des images frappantes. Le refrain dépeint une lutte contre la dépression, où l’introspection devient un piège. À l’inverse, Machines célèbre la résilience, une incantation à la réinvention personnelle, mêlant vulnérabilité et détermination avec ce son de basse très solide et une voix tour à tour douce et saturée, comme évoqué précédemment. 

Paper Tigers associe mélancolie et espoir : une métaphore de la persévérance face à l’adversité.  You Deserve To Be Haunted, quant à lui, est un hommage au post-hardcore des années 2000, avec des crescendos théâtraux et des breakdowns marqués, le tout structuré par des transitions audacieuses. 

Holograms et Things I Thought Would Last Forever explorent d’autres territoires encore. Le premier mélange blues et rock progressif, avec des guitares planantes et des effets électroniques subtils, tandis que le second déconstruit les structures traditionnelles, laissant la batterie et les voix guider l’émotion. 

Un chaos organisé et mélodique : Violet est une mosaïque de textures sonores où chaque instrument contribue à un équilibre précaire si bien maîtrisé.  

Les thèmes des chansons : magie, transformation et dualité

Le titre Violet symbolise l’inexplicable et le mystique. Frank Iero révèle que le mot est né d’un murmure lors d’une séance d’écriture, survivant à toutes les versions du morceau éponyme sans jamais apparaître dans les paroles finales. Cette absence volontaire en fait un mantra abstrait, invitant à l’interprétation personnelle. 

Anthony Green insiste sur cette philosophie du lâcher-prise : « Violet pourrait être ce que vous voulez […] Quand on arrête de contrôler, c’est là que la magie opère ».

Leur refus des carcans est manifeste. Forgiveness fusionne emo, rock progressif et éléments orchestraux, tandis que I Can See It Now… puise dans le grunge et le post-rock, avec des dissonances calculées. 

Violet, c’est un rituel de guérison, une célébration de l’imperfection et de la renaissance. Entre les rugissements de Fatal Deluxe et l’apaisement orchestral de Forgiveness, L.S. Dunes prouve que le chaos peut engendrer la beauté. 

 

 Xavier

 

 

credit Shervin Laine