Date de sortie : 29.08.2025
Label : Testimony Records

 


Artwork by Khaos Diktator Design

Tracklist
1. Purgatorial Pyre
2. Fetid Eden
3. Mercurial Remnants
4. Fathomless Enigma
5. Cosmocrator
6. Venom Spawn
7. Haunting Blight

Recording line-up
Obliterator – guitars, bass, synths, vocals
M. – drums

Live line-up
Obliterator – guitars, vocals
Chasmist – bass
J. – drums

Guest musician
Ekaitz Garmendia (SIJJIN) – guitar solo in 'Venom Spawn'

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Cosmocrator, quatrième offensive du groupe KHNVM sur Testimony Records est un album de quarante-deux minutes, s'impose comme un cataclysme orchestré, où chaque note distille une violence méthodique et une densité oppressante. Cet album a été forgé par une identité brutale unique, mêlant influences germaniques et spiritualité orientale dans un amalgame dévastateur.

Cosmocrator déploie une architecture musicale d'une brutalité calculée, où chaque élément contribue à ériger un mur sonore impénétrable. Dès "Purgatorial Pyre", après une délicate introduction, vous êtes plongé dans un maelström dans lequel les riffs acérés fusent comme des lames. La section rythmique martèle avec la régularité d'un marteau-pilon industriel. Cette violence ne relève pas du chaos gratuit, mais d'une géométrie de l'écrasement, alternant déferlantes véloces et ralentissements cataclysmiques.

"Fetid Eden" continue et amplifie cette approche double : les guitares tranchantes lacèrent l'espace sonore avant de basculer dans des passages sludge visqueux, créant une sensation d'oppression qui évoque l'esthétique des grands maîtres du doom industriel. La production dense et compacte transforme chaque composition en bloc monolithique, où basses grondantes et batteries tribales s'entremêlent dans un mixage qui ne laisse aucune échappatoire.

L'approche vocale d'Obliterator constitue l'épine dorsale du son de KHNVM. Sa voix gutturale, abrasive et saturée, est un vecteur d'angoisse, véritable incantation rituelle. Cette performance transforme les mots en projectile sonore.

Les textes explorent des territoires philosophiques et spirituels ambitieux. Cette dimension conceptuelle ajoute une profondeur à la musique. Ce qui pourrait transformer votre écoute en expérience méditative sur la condition humaine et ses contradictions fondamentales. "Fathomless Enigma" illustre cette approche en tant qu’intermède acoustique inattendu, créant un contraste saisissant qui amplifie la tension générale de l'album.
Ainsi "Purgatorial Pyre" est une critique la foi religieuse aveugle et les prières vaines, présentant la souffrance du purgatoire comme un feu purificateur trompeur qui révèle l'abîme de l'existence humaine plutôt que le salut promis.

"Fetid Eden" dépeint le monde comme un paradis corrompu, marqué par la guerre et le désespoir, critiquant l'idéal utopique religieux au profit d'une vision rationnelle et brutale de l'existence.

"Cosmocrator" explore l'ascension d'une figure satanique comme maître du monde, traitant de la domination sur les mortels et critiquant les croyances païennes et religieuses.

L'intérêt que vous pourrez trouver pour Cosmocrator réside dans sa maîtrise des contrastes extrêmes. "Venom Spawn" atteint des sommets d'intensité grâce à l'intervention d'Ekaitz Garmendia, dont le solo guitare injecte une dimension orientale organique. Ces ruptures stylistiques enrichissent la palette expressive du groupe et créent des respirations nécessaires dans un flux sonore implacable.

La batterie alterne magistralement entre blasts furieux et breaks pesants, avec une précision technique irréprochable. Cette versatilité rythmique permet à chaque composition de développer sa propre identité tout en s'inscrivant dans la logique destructrice de l'ensemble.

Cosmocrator pousse plus loin la complexité des structures et la densité sonore des compositions de KHNVM. Ce qui fait de l'album un voyage initiatique à travers les strates les plus sombres du métal extrême.

KHNVM est capable de conjuguer violence primitive et sophistication dans ses compositions. Cosmocrator ne cherche pas à séduire, mais à dominer. Un album qui règne sans partage sur son royaume de ténèbres savamment orchestré.

 

Xavier