
Date de sortie : 17.10.2025
Label : Autoproduction
1. Fade Away
2. Siren's Call
3. Clouds
4. Wake Up
5. Fallout
6. Nova
7. My Deepest Fear
8. Rebirth
9. Bright
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Inner Light livre avec Nova une concentration de rage pure.
Imaginez une supernova capturée en studio : l'explosion fracasse tout, puis l'onde de choc se propage dans un tourbillon gravitationnel inéluctable. Nova fonctionne comme un trou noir sonore où death metal, metalcore et hardcore s'effondrent jusqu'à créer une singularité. Ce premier album marque une montée en puissance. La production confiée à Oscar Nilsson (Studio Bohus) et Thomas "Plec" Johansson (The Panic Room) agit comme amplificateur : un son massif, précis dans ses attaques toujours dynamiques.
« Fade Away » déclenche les hostilités : riffs tranchants, breaks hardcore et riffs accrocheurs. La batterie de Maxime GOTTE frappe avec une régularité implacable.
« Siren's Call » déploie un piège plus insidieux : la basse de Mathieu PESSY gronde depuis les abysses, soutenant des soli acides. L'appel irrésistible vers la destruction, cet écho qui annonce la chute des empires.
« Clouds » installe une ambiance où les guitares s'entrelacent en chaos contrôlé, formant un mur dense et pourtant avec un côté aérien.
« Wake Up! » Est un appel à sortir de la torpeur collective, cri d'alarme qui refuse le confort de l'anesthésie. Le réveil ne sera pas confortable.
« Fallout » explose en mid-tempo destructeur, décrivant l'effondrement d’une civilisation : érosion de la confiance sociale, peurs collectives qui embrasent les esprits, puis l'apocalypse finale où un flash aveuglant transforme la nuit en jour. Les ondes de choc déchirent le silence, les structures s'effondrent, les corps se volatilisent. Reste le paysage post-annihilation : des cendres tombant comme neige d'été, recouvrant la terre d'un linceul gris, des rues silencieuses où résonnaient les rires. La référence aux leçons historiques qui ne sont jamais retenues, sonne comme une ironie glaciale : nous sommes condamnés à reproduire nos erreurs jusqu'à l'extinction. Un son brut, avec une légère variation sur le chant, qui n’est pas que dans le growl ou le guttural mais développe une autre forme d’agressivité. Et ce son très grave, bien profond, qui vient vous chercher au plus profond.
« Nova » avec la batterie qui délivre des salves de blast comme à l'instant où l'étoile atteint sa masse critique et explose, c’est ce que vos tympans vont ressentir.
« My Deepest Fear » enfonce le clou. La violence est redoublée avec des nappes de son, surtout sur les guitares, qui s'épaississent, créant un effet aspirant qui évoque la descente dans des abysses psychologiques.
« Rebirth » amorce la remontée : après avoir touché le fond, la reconstruction laborieuse où chaque étape demeure un combat. Le chant, presque à la rupture, se transforme en cri glaçant qui marque.
« Bright » clôt l'album en synthétisant la philosophie du groupe : même au cœur des ténèbres, une lueur persiste. Cette lumière intérieure n'est pas une simple métaphore facile mais une nécessité de survie, un refus obstiné de se laisser consumer par le vide.
Au centre du cyclone, Marine Ternon impose sa présence comme une lame de fond. Sa voix lacère l'espace, le perfore, le redéfinit. L'alternance entre passages gutturaux déchirants, cris qui transpercent le mur sonore des instruments et passages mélodiques chargés d'une mélancolie rageuse. Toutes ces variations créent une palette d’émotions extrêmes. Chaque mot se ressent, se vit. C’est frontal et définitif. Une violence nécessaire, un exutoire. L’expression d’une authenticité brute.
Inner Light est une matrice d’énergie et de conviction.
Xavier