Date de sortie : 25.04.2025
Label : Loma Vista Recordings / Concord / Universal

 

1- Peacefield
2- Lachryma
3- Satanized
4- Guiding Lights
5- De Profundis Borealis
6- Cenotaph
7- Missilia Amori
8- Marks Of The Evil One
9- Umbra
10- Excelsis

en résumé :  un voyage introspectif dans l’amour et la perte, teinté d’occultisme. Un rock rétro 80’s aux riffs puissants qui hante et captive.

 

Après avoir exploré les chutes d'empires et les fléaux historiques, GHOST dévoile avec SKELETA une œuvre plus introspective. Ce sixième album introduit Papa V Perpetua.

SKELETA s’intéresse aux thèmes universels que sont l’amour, la perte, la mortalité à travers une approche personnelle. Tout en gardant l'imagerie occulte qui est la signature du groupe. GHOST livre ainsi un album riche en émotions, tout en nuances.

Cette approche plus intime donne à la théâtralité caractéristique du groupe une nouvelle dimension.

Produit par Gene Walker et mixé par Andy Wallace et Dan Malsch, l'album bénéficie d'une clarté sonore remarquable. Les compositions alternent puissance et délicatesse avec une maîtrise impressionnante du contraste. Dès "Peacefield" qui ouvre l'album, le ton est donné : GHOST joue sur sa capacité unique à fusionner heavy rock et sensibilité pop avec une touche appuyée qui vient des 80’s.

"Lachryma" assombrit l'atmosphère avec son riff lourd et sa montée en tension, tandis que "Satanized" s'impose à vous. Un titre porté par un refrain accrocheur et entêtant, ainsi qu’un solo de guitare structuré en plusieurs sections. "Guiding Lights" ralentit le tempo pour une ballade minimaliste qui met en valeur le chant, contrastant avec le rythme quasi martial de "De Profundis Borealis" et sa batterie implacable qui porte le morceau de bout en bout.

Les claviers vintage, omniprésents, renforcent cette esthétique rétro si caractéristique du groupe tout en apportant une dimension atmosphérique qui complète parfaitement les riffs tranchants. "Cenotaph" illustre cette alchimie avec son duel guitare-clavier qui donne le tournis, tandis que "Missilia Amori" se distingue par un mixage particulièrement réussi où chaque élément trouve sa place dans un équilibre parfait. Ce son de guitare ! Et l’effet sur la voix qui remplit tout l’espace avec une batterie qui claque de façon très claire. Un tempo soutenu avec la basse qui est bien sourde en fond. Avec un autre solo mémorable à la guitare.

La production d'ensemble crée une expérience d'écoute immersive où les détails les plus subtils peuvent être appréciés. Cette clarté sert parfaitement les compositions du groupe, toujours très accrocheuses, même dans leurs structures plus progressives.

Papa V Perpetua livre une performance vocale remarquable de nuances. Sa voix claire et expressive navigue avec aisance entre refrains aériens ("Peacefield"), passages dramatiques ("Marks of the Evil One") et moments d'intense vulnérabilité ("Excelsis").

Les textes marquent une évolution significative. "Peacefield" utilise des métaphores de renaissance. "Lachryma" explore la douleur d'une rupture à travers une imagerie vampirique. Tandis que "Satanized" emploie l’image de la possession démoniaque pour parler d’amour.

Si les codes occultes et les références religieuses demeurent, ils servent désormais à cartographier les territoires de l'âme plutôt qu'à provoquer. La dualité lumière/ombre, récurrente dans "Umbra" ou "De Profundis Borealis", reflète les contradictions de l'expérience humaine.

Tobias Forge explique que l'album explore les émotions personnelles et les complexités de l'expérience humaine plutôt que de se concentrer sur des récits sociétaux ou historiques externes comme dans les œuvres précédentes. Il a également exprimé une décision délibérée d'embrasser l'esthétique musicale des années 1980, s'inspirant des sons hard rock et pop de cette époque, tout en visant à créer quelque chose de distinct de leur album précédent, IMPERA. Tobias Forge mentionne explicitement le désir d'un "album plus introspectif et guérisseur". Il a confirmé l'influence des années 80 et a annoncé que "Satanized" parle de l'amour confondu avec une possession démoniaque.

Tobias Forge a cité un large éventail d'inspirations musicales, principalement des années 1980, notamment des groupes emblématiques comme Journey, Survivor, Bon Jovi, Def Leppard, Blue Öyster Cult, KISS et Iron Maiden. Il a aussi spécifiquement mentionné le son des Scorpions des années 70 comme inspiration pour le single "Satanized". Ces influences soulignent l'orientation rétro délibérée du son de l'album.

SKELETA poursuit l'exploration des sonorités rock des années 80 pour GHOST. Cette orientation s'inscrit dans une tendance plus large de revival rétro, mais GHOST se l'approprie avec une sincérité et une créativité uniques. SKELETA atteint un équilibre remarquable entre tradition et innovation.

SKELETA est une réussite indéniable qui confirme le statut unique de GHOST dans le paysage rock actuel. L'album séduira tant les adorateurs de longue date, qui y retrouveront les signatures sonores du groupe, que les nouveaux convertis attirés par son accessibilité mélodique ou les thèmes abordés.

Avec cet album, GHOST réussit ce tour de force : évoluer sans se renier, explorer de nouveaux territoires émotionnels tout en conservant son identité distinctive. Entre lumière et ténèbres, SKELETA offre un voyage musical qui captive et vous poursuit au-delà de son écoute. SKELETA s'impose comme l'un des albums marquants de ce printemps 2025.

 Xavier

 

 

https://ghost-official.com/

https://www.instagram.com/thebandghost/

https://www.facebook.com/thebandghost/

https://x.com/thebandghost

https://www.youtube.com/channel/UCAOiVaJJlH0Oduv48NN0mMA

https://ghost-official.com/Skeleta/