Date de sortie : 13.12.2024
Label : Witchfinder Records / Spinefarm

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Avec Black Magic Rituals & Perversions, Vol. 1, Electric Wizard vous plonge dans un maelstrom sonore ténébreux. Cet album va intéresser tous les amateurs de doom metal. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une véritable expérience rituelle, un hommage à l’occulte et au chaos brut.

L’album « live-to-tape » de 2 disques a été enregistré sur un magnétophone 16 pistes au Satyr IX Studios 2020. C’est-à-dire à l’ancienne, en analogique.

« Nous avions déjà fait des concerts pendant deux ans à ce moment-là, trois fois en Amérique, au Japon et en Australie, et nous sonnions plutôt bien à la fin » explique Jus. « Quand la pandémie [de 2020] est arrivée, nous nous sommes dits : "Merde, peut-être que nous ne jouerons plus jamais". Nous sommes donc allés dans la salle de jam et avons joué les chansons pour les enregistrer sur bande afin de capturer comment nous jouions à l'époque. »

Black Magic Rituals & Perversions, Vol. 1, est conçu comme une odyssée musicale, chaque morceau révélant une facette de leur fascination pour l'ésotérisme et les ambiances cinématographiques horrifiques. Les thèmes évoquent la sorcellerie, la décadence et les perversions humaines, et s’inscrivent dans la continuité des créations du groupe tout en explorant de nouvelles textures sonores. L’influence du cinéma d'horreur gothique se ressent profondément, avec des passages qui semblent extraits de films occultes des années 70.

Musicalement, Electric Wizard opte pour une production rugueuse et granuleuse, rappelant l’esprit brut et sauvage de leurs débuts. Les riffs massifs et dissonants, une batterie pesante et hypnotique, ainsi qu’une voix sépulcrale confèrent une atmosphère écrasante. Chaque morceau parait conçu pour être un rite sonore, lent et cérémonial, où le poids de chaque note vous transporte dans une autre dimension.

Jus dit qu'il voulait capturer une sensation comme celle du classique de Motörhead No Sleep 'til Hammersmith (1981), ou le sentiment de KISS' ALIVE! (1975)

Les compositions s'étirent dans des paysages sonores denses, alternant entre intensité écrasante et moments de calme sinistre. Les inspirations occultes se manifestent à travers des samples obscurs et des nappes sonores inquiétantes.

L’album vous propose un joli panel des compositions du groupe, avec sa critique sociale et dépeignant un monde en déclin à travers des paroles évocatrices.

  1. Dopethrone (2020) : une ouverture massive, plongeant l’auditeur dans un paysage sonore oppressant. Les riffs écrasants se mêlent à des lignes vocales incantatoires, évoquant des visions apocalyptiques.
  2. Incense For The Damned (2014) : une atmosphère rituelle, où les rythmes hypnotiques rappellent une transe sombre, soulignée par des soli de guitare saturées.
  3. Black Mass (2010) : ce morceau est une célébration sonore de l’occultisme, avec des couches sonores riches et une batterie qui martèle. Les guitares sont soumises à rude épreuve avec de très longues plages instrumentales
  4. Witchcult Today (2007) : probablement la pièce la plus mélodique, elle allie mélancolie et lourdeur, évoquant des visions très cinématographiques, gothiques et cérémoniales, avec ces chants de chorale lointains et distordus, sur la fin du morceau.
  5. Satanic Rites of Drugula (2007) : véritable descente dans un cauchemar sonore, ce titre mêle des structures psychédéliques à des thèmes d’horreur. Une ambiance particulièrement rituelle, comme vous vous en doutez.
  6. Scorpio Curse (2010) : une énergie malsaine traverse ce morceau, porté par des riffs sinueux et une production granuleuse.
  7. The Chosen Few (2002) : les rythmes plus lents donnent un sentiment de fatalité inévitable, avec des sonorités inspirées par le doom metal originel, pendant plus de 11 minutes.
  8. Funeralopolis (2000) : un final apocalyptique, où la puissance des guitares et la rage vocale atteignent leur paroxysme, vous laissant sur une note de chaos absolu.

 

Cet album « live » marque à sa façon un retour aux fondamentaux avec ce son analogique. Vous y retrouvez toute la puissance et l’approche artistique sans compromis d’Electric Wizard. Pour les fans de doom metal, Black Magic Rituals & Perversions, Vol. 1 va devenir une sorte de témoignage d’une époque, un témoignage sonore.

Cet album dense, introspectif et résolument sombre nous ramène en cette période sombre de la pandémie de Covid19. Black Magic Rituals & Perversions, Vol. 1 vous fait ressentir la musique dans tout ce qu’elle peut avoir d’extrême.

Pour les amateurs de musique rituelle, cet album est un passage obligé dans l’abîme sonore d’Electric Wizard.

Xavier