Groupe : Pensées Nocturnes
Date de sortie : 21/01/2022


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Cette nouvelle production de Pensées Nocturnes est une réussite extraordinaire.

Vous savez à quel point Pensées Nocturnes sort des sentiers battus. Dans Douce Fange, Léon Harcore s’est surpassé. Son chaos sonore est très abouti, dans le sens où malgré la profusion de notes qui vous assaillent, une certaine cohérence (pour ne pas dire logique) s’impose à vous. Ce qui aurait pu être un bordel sans nom, apparait comme une œuvre massive, avec de nombreuses protubérances qui vont venir à la fois conforter et perturber vos tympans.

Les mélanges de métal extrême, avec des musiques traditionnelles françaises, de la valse, du jazz etc, donnent à l’album Douce Fange un côté abrasif indéniable et dans le même temps, quelque chose de réconfortant, presque rassurant. Quoi que sur ce dernier point, il faut mieux toujours rester sur le qui vive. Cela vous est rappelé à plus d’une occasion dans les paroles, qui sont là pour vous choquer, vous mettre mal à l’aise. Objectif atteint pour cet album de Pensées Nocturnes !

Vous serez toujours très bien accueillis avec Pensées Nocturnes, tout commence avec « Viens tâte d’mon carrousel » où vous êtes prévenus que l’endroit sent la pisse, la gerbe…
Et l’album se clôture avec un tonitruant et définitif « ta gueule » sur « Gnole, Torgnoles et Roubignoles ».
C’est que Pensées Nocturnes a le sens de la fête et de l’accueil. Ici tout est sale, poisseux, visqueux et malodorant. A l’image de notre société, vue sous l’angle à peine déformé de l’artiste.

Une aventure acide vous attend dans Douce Fange.