Date de sortie : 21.03.2025
Label : Coroner Records

DISARMONIA MUNDI are:

Ettore Rigotti

Claudio Ravinale

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En résumé : 55 minutes de chaos mélodique. Un metal brutal et envoûtant.

The Dormant Stranger, sixième album du duo italien, débarque via Coroner Records ce 21 mars 2025 comme un colosse longtemps assoupi qui se redresse dans un fracas apocalyptique.

Ettore Rigotti (multi-instrumentiste, compositeur et producteur) et Claudio Ravinale (voix) n'ont visiblement pas passé cette décennie à contempler passivement l'évolution du genre qu'ils ont contribué à façonner. Entre les projets parallèles comme The Silverblack (pour Ravinale) ou la gestion de Coroner Records (pour Rigotti), l'énergie créative s'est accumulée, prête à exploser dans dix titres d'une intensité rare, condensés en 55 minutes de pure dévastation sonore.

Dès les premières secondes d'Adrift Among Insignificant Strangers, qui ouvre l'album, vous êtes happé par cette fusion improbable, mais terriblement efficace entre les structures rythmiques implacables et des mélodies déchirantes. Mais les influences sont perceptibles, Disarmonia Mundi reste avant tout fidèle à son ADN de melodeath italien.

Ce sont les contrastes qui font la force de The Dormant Stranger. L'album avance comme un ouragan de riffs tranchants et de blast beats dévastateurs, mais sait ménager des espaces sur lesquels la mélodie peut s'épanouir. Warhound et Architects of Negativity délivrent des coups de boutoir, tandis que Shadows Of A World Painted Red et Oathbreaker proposent une maîtrise parfaite de l'équilibre entre brutalité et sections mélodiques accrocheuses.

La symbiose vocale entre Claudio Ravinale et Ettore Strid atteint des sommets, notamment sur Crossroads To Eternity et le titre éponyme The Dormant Stranger. Les growls bestiaux du premier se marient à la perfection avec les interventions plus claires du second, créant une dualité qui sert admirablement bien les compositions.

L'une des forces historiques de Disarmonia Mundi a toujours résidé dans le talent multi-facettes d'Ettore Rigotti, véritable chef d'orchestre du projet. Sur The Dormant Stranger, il réaffirme sa maîtrise en jouant tous les instruments (guitares, basse, batterie, claviers) et en assurant la production dans son studio The Metal House. Cette approche confère à l'album une cohésion musicale.

La production est à la hauteur des ambitions : massive et puissante. Les guitares coupent comme des rasoirs, la batterie martèle avec une précision chirurgicale, tandis que les nappes atmosphériques des claviers ajoutent une dimension immersive à l'ensemble. Cette production équilibrée rappelle les grandes heures du melodeath des années 2000, tout en s'inscrivant résolument dans les canons sonores modernes.

Illusion of Control et 8th Circle prouvent que le duo maîtrise également les tempos mid-tempo sans sacrifier l'intensité émotionnelle qui caractérise leur musique. Ces plages offrent des respirations bienvenues dans un album qui reste de bout en bout une charge frontale, directe et sans compromis.

Chaque morceau révèle une facette différente de ce que le melodic death metal contemporain peut offrir de meilleur : énergie brute, mélodies envoûtantes, rythmiques dévastatrices et une production sans faille.

 

Xavier