tracklisting:
1 Great Repulsive Force
2 Emanation of the Profane
3 Towards Oblivion
4 Kill the Idol
5 Ash Cloud Ritual
6 Fathomless Victory
7 Throne of Ecstasy
8 They Are the Law
9 Stellar Remnant
10 Idol´s End (Outro)
Desaster:
Infernal - guitar
Sataniac - vocals
Odin - bass
Hont - drums
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https://open.spotify.com/intl-fr/artist/4yvynKuRFLSRMMhHYfGyMy
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https://desaster.bandcamp.com/album/kill-all-idols
https://music.apple.com/us/artist/desaster/262077482
Après quatre années de silence, les Allemands de Desaster reviennent avec leur dixième album, Kill All Idols. Depuis plus de trois décennies, ce quatuor forge un métal extrême hybride où black, thrash et death s'entremêlent dans une alchimie destructrice. Loin de se reposer sur leurs acquis, ils livrent ici un opus qui réaffirme leur statut de piliers du genre.
L'album propose une variété remarquable dans ses structures, alternant assauts frontaux et passages plus rampants avec une intelligence tactique redoutable. La production organique, préserve cette crasse caractéristique. Les riffs tranchants se démarquent par leur caractère à la fois massif et aérien (Great Repulsive Force), avec cette tension sourde particulièrement efficace.
La batterie martèle avec une précision maniaque, injectant des dynamiques contrastées qui oscillent entre blast beats ravageurs et grooves plus mesurés (Emanation of the Profane, Ash Cloud Ritual). Cette approche diversifiée transforme chaque composition en territoire d'exploration, où doom punk côtoie heavy metal bien sombre dans un équilibre instable savamment orchestré.
Le chant est un hurlement guttural aux multiples nuances, capable de passer de l'agressivité bestiale à des incantations plus sombres. Cette polyvalence s'intègre parfaitement à la musique et fonctionne comme une arme supplémentaire dans l'arsenal sonore du groupe.
Pour les textes, l'album s'attaque aux idoles contemporaines avec une lucidité brutale. Les textes dissèquent les autorités religieuses, politiques et économiques, proposant une réflexion acide sur les illusions collectives. Cette dimension philosophique invite à une remise en question personnelle des modèles imposés.
Sur ce Kill All Idols l'influence punk transparaît plus nettement, injectant une urgence sale qui renforce l'impact global sans trahir l'héritage du groupe (Towards Oblivion).
Desaster réussit à créer d’un bout à l’autre de cet album une tension dramatique particulièrement prenante.
Kill All Idols ne fait ni dans la complaisance nostalgique ni dans l’expérimentation gratuite. Cette production est une déclaration de contre-culture intelligente, où la rage s'accompagne de réflexion. Un black-thrash qui prouve que l'extrême peut allier violence et sophistication.
Xavier