Date de sortie : 21.03.2025
Label : Fearless / Concord / Universal

 

La liste des chansons :
1 : Halla Bol 
2 : Hutt 
3 : Dhadak 
4 : Bekhauf 
5 : Kismat 
6 : Daggebaaz 
7 : Tadka 
8 : Nu Delhi 

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Résumé : Bloodywood, pionnier indien du métal, confirme avec Nu Delhi son ascension fulgurante en fusionnant nu metal, rap et instruments traditionnels. Cet album, explosif, mêle révolte sociale, symboles visuels universels et incarne un pont audacieux entre héritage indien et modernité, transformant la musique en arme de résistance et d'unité planétaire.

 

 

Deuxième opus du groupe, Nu Delhi confirme Bloodywood comme le fer de lance d'une révolution musicale venue d’Inde. Premier groupe de metal indien à figurer dans les charts Billboard, Bloodywood fait voler en éclat les frontières culturelles avec une audace remarquable. Depuis leurs humbles débuts en 2016 comme projet YouTube de reprises parodiques, jusqu'à leur signature sur le prestigieux label Fearless Records, leur parcours illustre une ascension fulgurante et méritée.

Le titre de l'album, jeu de mots astucieux entre leur ville d'origine et leur sonorité nu metal, annonce parfaitement la dualité qui anime ces huit morceaux explosifs : un ancrage profond dans la tradition indienne couplé avec une modernité sonore sans concession. Nu Delhi n'est pas qu'un album, c'est une nouvelle carte d'identité universelle, un pont jeté entre Orient et Occident.

L'artwork de Nu Delhi capture instantanément l'essence du projet. Entre cette tête l’éléphant grandiose, avec des canons de chaque côté et les tanks et bus abandonnés, il y a ce mélange de tradition symbolique et de réalisé économique. Les teintes orangées et rougeoyantes rappellent les couchers de soleil sur la ville, tandis que des éléments graphiques rappelant le nu metal ajoutent une tension visuelle palpable. Un mélange fascinant de machinerie et d'esthétique moderne.

Le symbolisme du t-shirt "No Flag" porté par l'un des membres, dans deux clips, mérite une attention particulière : il représente une identité transcendant les frontières nationales, un appel à l'universalité des combats portés par le groupe. Cette esthétique visuelle reflète parfaitement les contrastes saisissants qui habitent la musique de Bloodywood : tradition et modernité, chaos et ordre, fureur et espérance.

L'ALCHIMIE SONORE : UNE FUSION INÉDITE

La signature sonore de Bloodywood repose sur une fusion audacieuse de nu metal, de rap énergique, et de musique folklorique indienne. Nu Delhi pousse cette formule encore plus loin, en incorporant des influences metalcore, des sonorités électroniques, et même des touches kawaii metal pour leur duo avec Baby Metal (Bekhauf). Ce qui distingue véritablement le groupe, c'est l'intégration d'instruments traditionnels indiens comme le dhol et le bansuri (flûte) dans un cadre metal moderne.

L'album ne se contente pas de juxtaposer ces éléments : il les fait dialoguer dans une alchimie rare. La flûte de Karan Katiyar apporte une couleur mélodique distinctive, tandis que les percussions traditionnelles donnent une profondeur rythmique unique aux compositions. Cette fusion n'est jamais artificielle ou forcée, mais se présente comme l'expression naturelle d'une génération indienne contemporaine, à la croisée des héritages.

L'interaction entre les différents styles vocaux constitue également un pilier de leur identité sonore : les growls et le chant clair de Jayant Bhadula, les flows rapides et incisifs du rappeur Raoul Kerr, et même les voix invitées sur certains morceaux, créent une richesse expressive remarquable. Cette pluralité de voix reflète la diversité culturelle de l'Inde moderne, pays aux mille visages et aux mille langues.

Halla Bol : l'appel à la révolte. L'album s'ouvre sur une déflagration sonore qui établit immédiatement le ton. Halla Bol (littéralement "Criez ensemble") commence par des chants traditionnels, avant de libérer une tempête metalcore entraînante. Le contraste est saisissant et parfaitement exécuté. Les paroles, alternant anglais et hindi, célèbrent la résilience face à l'oppression. Le refrain, repris en chœur, devient un véritable hymne à la révolte collective, rappelant les mouvements populaires indiens.

La structure dynamique, avec ses breaks aériens et son final épique, reflète une rage contrôlée, presque cérémonielle. Ce morceau est l'incarnation parfaite des thèmes de résistance contre l'oppression et de force collective qui traversent l'album.

Hutt : l'authenticité face à l'hypocrisie. Après une courte intro avec des instruments traditionnels, "Hutt" bascule rapidement dans un nu metal mélodique, porté par un chant clair et des orchestrations grandioses. Les riffs death metal incisifs contrastent avec un refrain chanté en anglais, créant une dualité captivante. Les paroles dénoncent l'hypocrisie avec un couplet sarcastique. Ce titre incarne la fierté de ceux qui triomphent malgré les critiques.

Cette chanson explore les thèmes du rejet, de l'hypocrisie et de l'authenticité personnelle, avec une intensité qui ne faiblit jamais. Le breakdown final, saturé de percussions, renvoie aux rythmes folkloriques indiens, avec des cris de fureur, créant un moment de communion entre tradition et modernité.

Dhadak propose une fusion de metal atmosphérique et de beats entraînants, où le chant alterne entre rap énergique et mélopées en hindi. Le son devient chaotique et brutal, avec le dhol qui prend une place centrale dans le rythme. La métaphore du cœur battant symbolise la persévérance face aux épreuves.

Le mélange des langues et la dualité entre douceur mélodique et brutalité instrumentale illustrent le combat interne entre peur et courage. L'énergie frénétique du morceau est palpable, avec les parties rappées fluides de Raoul Kerr se mariant parfaitement aux refrains gutturaux en hindi de Jayant Bhadula.

Bekhauf (feat. Babymetal) : une collaboration transculturelle. L'une des grandes surprises de l'album est sans conteste Bekhauf (single sorti 3 mois avant l’album), fruit d'une collaboration inattendue avec le groupe japonais Babymetal. Ce morceau représente un véritable tour de force, combinant des éléments de metal moderne, d'électronique et l'influence kawaii-metal japonais dans un ensemble explosif.

La présence des chanteuses de Babymetal apporte une dimension unique avec leur chant en hindi et en japonais. Les paroles, centrées sur la validation de soi et l'absence de peur, prennent une résonance particulière dans ce contexte de dialogue interculturel. Cette collaboration symbolise l'ouverture d'esprit du groupe et leur volonté de transcender les frontières musicales conventionnelles.

Le contraste entre la légèreté des voix féminines et l'agressivité instrumentale incarne un dialogue fascinant entre cultures, une audace artistique qui témoigne de la vision mondiale de Bloodywood.

Kismat surprend avec une introduction aux sonorités bollywoodiennes, qui évolue vers un hymne puissant porté par des riffs monstrueux et un chant rap-métal envoûtant. Cette odyssée sonore se déploie en trois actes distincts : une intro traditionnelle au sitar, un crescendo métal magistral, puis un interlude hip-hop captivant.

Le thème du destin est traité avec une profondeur poétique. Le breakdown aux vocalises prolongées évoque une quête spirituelle, tandis que les percussions rappellent les danses folkloriques indiennes. Ce morceau incarne parfaitement les thèmes de lutte contre le destin et de transformation des difficultés en force.

Daggebaaz : contre les manipulateurs. Avec des riffs tranchants et cette flute indienne rappelant les bombardes celtiques et des grooves dansants, Daggebaaz déploie une énergie implacable, mêlant des éléments à la fois durs et mélodiques. Ce titre dénonce les trompeurs et les manipulateurs ("daggebaaz" signifie trompeur en hindi) avec une rage contrôlée.

Les couplets en anglais contrastent avec les refrains en hindi, presque incantatoires. Ce morceau développe le thème de dénonciation de la tromperie et de la manipulation présent dans l'album.

Tadka : la gastronomie comme résistance et un hommage vibrant à la cuisine indienne. Ce titre se distingue par son approche ludique et son thème inattendu, prouvant que l'inspiration métal peut surgir des aspects les plus quotidiens de la culture.

Le tempo bondissant et les paroles célèbrent la gastronomie comme art de résistance culturelle. Rythmé, entraînant et ponctué d'un énorme rot en fin de titre, il mêle humour et explore l'idée de lutter contre la monotonie pour embrasser la richesse de la vie.

Ce morceau incarne parfaitement les thèmes de célébration de la culture indienne et de partage communautaire présents dans l'album. Il démontre également la capacité du groupe à dépasser les clichés du genre métal pour créer une œuvre authentique et personnelle.

Nu Delhi : L'hymne à la ville. L'album se conclut magistralement avec son titre éponyme, Nu Delhi, véritable déclaration d'amour à la ville qui a vu naître le groupe. Ce morceau combine des parties rappées énergiques, un refrain massif et des sections vocales folkloriques sur un rythme puissant dominé par le dhol.

Les paroles dépeignent Delhi comme une entité vivante, à la fois cruelle et généreuse. Elles évoquent le chaos vibrant, l'amour paradoxal et la nature impitoyable de cette mégapole indienne. Ce titre capture parfaitement la dualité de Delhi, présentée comme un jeu d'échecs où chaque jour est à la fois une bataille et une célébration.

Nu Delhi sert d'hymne puissant qui résume l'identité du groupe et son lien profond avec ses racines culturelles, tout en proposant une vision universelle de l'appartenance et de la résilience urbaine.

BLOODYWOOD : UNE HISTOIRE DE RÉSISTANCE ET D'AUTHENTICITÉ

Le parcours de Bloodywood est aussi fascinant que leur musique. Formé à New Delhi en 2016 et devenu pionnier du folk-metal indien, Bloodywood a construit sa réputation sur une approche musicale unique et des performances scéniques électrisantes. Au-delà de leur musique, le groupe est connu pour son engagement social, abordant des thèmes importants dans leurs paroles et soutenant diverses causes caritatives. Leur message de résistance et d'authenticité résonne auprès d'un public international en quête de sincérité artistique.

Mais ce qui fait la singularité de Bloodywood, c'est leur capacité à s'approprier ces influences pour créer un son distinctif, profondément ancré dans leur identité culturelle indienne. L'intégration des instruments traditionnels comme le dhol et le bansuri n'est jamais ornementale, mais constitutive de leur esthétique sonore.

Nu Delhi est une expérience sensorielle, culturelle et politique. Bloodywood ne fusionne pas simplement des genres ; il crée un langage musical où chaque note, chaque mot, devient un acte de rébellion.

Entre fureur et espoir, tradition millénaire et innovation sonore, cet album constitue un rappel puissant que la musique reste l'une des armes les plus efficaces pour dépasser les frontières et unir les peuples. Il témoigne également de la vitalité.

Nu Delhi s’adresse à ceux qui refusent les étiquettes et embrassent la complexité du monde contemporain.

 

Xavier