Date de sortie : 28.02.2025
Label : Napalm Records

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[Artwork by Rodney Matthews]

Listes des titres : 

01) Creepshow
02) Here Be Dragons
03) The Moorland At Twilight
04) The Witch
05) Phantasmagoria
06) Bring On The Night
07) Unleash The Kraken
08) Avalon
09) Against The Wind
10) Everybody's Here Until The End

 

 

Depuis sa création en 1999 par le visionnaire Tobias Sammet, AVANTASIA s'est imposé avec un son dans lequel se mêlent opéra rock, métal symphonique et contes fantastiques. Here Be Dragons, leur dixième opus sorti le 28 février 2025 sur le label Napalm Records, est un voyage, une célébration de 25 ans d'audace musicale.

Comme à son habitude, Tobias Sammet convoque un impressionnant casting de voix pour incarner ses récits. Geoff Tate (ex-Queensrÿche), Tommy Karevik (Kamelot), Adrienne Cowan (Seven Spires), ou encore Roy Khan (ex-Kamelot) apportent chacun leur couleur à cette fresque sonore. Ces collaborations ne sont pas de simples apparitions : elles tissent un dialogue entre les époques et les styles, des hurlements prog-métal de Geoff Tate aux murmures mélancoliques de Roy Khan.

Michael Kiske (Helloween) et Ronnie Atkins (Pretty Maids) rappellent quant à eux l'ancrage heavy metal du projet, tandis que Bob Catley (Magnum) incarne la touche rock théâtral. Kenny Leckremo complète ce tableau avec son timbre rocailleux et charismatique. Chaque invité enrichit l'album et vous propose une diversité d'influences et de styles.

Here Be Dragons déploie une ambiance à la fois grandiose et introspective, où les chœurs symphoniques côtoient les guitares incandescentes. L'album navigue entre épopées moyenâgeuses, mystères gothiques et réflexions existentialistes. 

Les arrangements orchestraux, omniprésents, servent une narration où chaque mélodie vous projette dans un paysage différent : forêts brumeuses, cieux déchirés d'éclairs, abysses peuplés de créatures mythiques. Cette symbiose entre virtuosités techniques et émotions crée un univers sonore tantôt mystérieux et sombre, tantôt lumineux et galvanisant.

1. « Creepshow » – Une ouverture électrisante, accrocheuse à souhait, avec son refrain incisif et répétitif qui invite immédiatement à l'évasion. Les riffs percutants et le refrain annoncent un virage vers un métal plus direct. Les paroles, entre invitation macabre et libération, sonnent comme un manifeste.

2. « Here Be Dragons » (feat. Geoff Tate) – Titre de 9 minutes, cette odyssée prog alterne passages mélancoliques et montées orchestrales furieuses. Geoff Tate y incarne un guide tourmenté, naviguant entre registre heavy et déclamations dramatiques. Les paroles évoquent l'invitation au voyage dans des contrées mythiques où dragons et illusions se mêlent.

3. « The Moorlands At Twilight » (feat. Michael Kiske) – Michael Kiske apporte une touche lumineuse à ce morceau aérien et épique, évocateur de landes désolées baignées de crépuscule. Le tempo et les soli de guitare rappellent le meilleur du power metal mélodique. Les textes peignent un tableau dans lequel nature et surnaturel se confondent.

4. « The Witch » (feat. Tommy Karevik) – Ambiance sombre et cinématique, portée par des riffs menaçants et le chant de Tommy Karevik. Les paroles dépeignent une possession spirituelle, mêlant folklore et psychédélisme, invitant à une réflexion sur la transformation et le mystère.

5. « Phantasmagoria » (feat. Ronnie Atkins) – Un hommage au hard rock des 70s, avec Ronni Atkins qui est en pleine forme. Le thème du spectacle diabolique est servi par des claviers et un groove implacable. Le morceau vous plonge dans un univers entre rêve et cauchemar.
« Phantasmagoria » décrit un spectacle mystique et envoûtant qui captive et consume l'esprit du spectateur. Les paroles évoquent un maître manipulateur qui exécute des tours déconcertants, créant une illusion qui brouille la frontière entre réalité et cauchemar. Le refrain illustre comment cette fantasmagorie lumineuse enveloppe et pénètre l'âme de l'auditeur, le piégeant dans un état entre conscience et rêve.
La chanson décrit ce spectacle comme une parade terrifiante qui hante les cauchemars, où l'abîme dans lequel on regarde finit par nous regarder en retour. Cette métaphore évoque l'idée que cette expérience transforme profondément celui qui s'y abandonne jusqu'à ce qu'il disparaisse lentement pour rejoindre ce "théâtre de rêves" rempli de frissons. Le morceau joue sur les thèmes du mysticisme, de la transformation psychologique et de la séduction dangereuse des illusions, tout en maintenant une ambiance de spectacle macabre et hypnotique.

6. 
« Bring On The Night » (feat. Bob Catley) – Ballade épique aux accents celtiques, où Bob Catley incarne un narrateur sage, guidant les « âmes perdues » vers une rédemption nocturne. Les chœurs et les violons ajoutent une touche spirituelle. La voix chaleureuse et expressive de Bob Catley s'accorde parfaitement avec des arrangements subtils mêlant claviers et guitare. Il y a un petit côté nostalgique dans ce titre avec un nouveau solo de guitare impressionnant.

7. « Unleash The Kraken » – Titre très heavy et énergique, avec des riffs thrash et un refrain hurlé. La référence mythologique devient métaphore d'une révolte intérieure, libérée par des soli de guitare endiablés. Ce titre est très intense, avec des percussions qui vous martèlent et une montée en puissance qui incite au headbanging.

8. « Avalon » (feat. Adrienne Cowan) – Duo envoûtant entre Tobias Sammet et Adrienne Cowan, mêlant douceur et tension. Les arrangements épiques évoquent la quête de l'île mythique, tandis que les guitares pour le côté métal donnent une profondeur dramatique. La prestation d'Adrienne Cowan, à la fois douce et incisive, vient sublimer des arrangements orchestraux empreints de délicatesse. La chanson décrit un voyage mystique vers un lieu légendaire nommé Avalon. Le narrateur se tient sur une falaise, contemplant une mer brumeuse et des vagues qui dévorent les pierres. Le paysage d'émeraude l'entoure avec des feuilles qui dansent au vent et semblent murmurer son nom. Le narrateur évoque une sensation d'être prisonnier d'un cycle dont il doit se libérer. Au loin, une tour divise la nuit, l'appelant vers l'aube. Des spectres transportent une forme mystérieuse vers cette île légendaire d'Avalon. La chanson fait référence à une croyance selon laquelle aucun mortel n'est jamais revenu des royaumes dans la brume. Le narrateur se demande s'il trouvera des réponses en ce lieu, quitte à perdre son esprit et ses sens. Finalement, il paraît se libérer en criant. La chanson se termine sur l'idée que l'île mystique d'Avalon n'est qu'à une décision de distance. Un lieu où aucun homme n'est jamais allé, qui continue d'appeler le narrateur vers la lumière de l'aube.

9. « Against The Wind » (feat. Kenny Leckremo) – Hymne à la résistance, porté par le timbre de Kenny Leckremo. Les paroles combatives résonnent sur un mur de guitares et de batteries martiales, affirmant la détermination et la liberté de choix. Un titre particulièrement dynamique avec une fois encore un solo de guitare qui attirera votre attention.

10. « Everybody's Here Until The End » (feat. Roy Khan) – Ce morceau qui clôt l’album propose une ambiance introspective. Roy Khan, dans un registre sobre et émouvant, chante l'éternité des liens invisibles. Les cordes et le piano créent une ambiance funèbre, mais apaisée. Les paroles, empreintes d'espoir et de persévérance, célèbrent l'unité et la continuité, offrant une conclusion somptueuse à ce voyage musical.

Les soli de guitare, tantôt techniques, tantôt atmosphériques, rappellent que le métal est au cœur du projet. La pochette de Rodney Matthews, avec ce dragon en premier plan et des citadelles oniriques, résume à elle seule l'esprit de l'œuvre : un pont entre l'heroic fantasy et l'introspection humaine.

Tobias Sammet explore ici des thèmes récurrents (la quête, la dualité, l'échappatoire) avec une perspective renouvelée. Les textes, entre poésie gothique et métaphores philosophiques, sont pleins de subtilité. Dans Everybody's Here Until The End, la mort n'est pas une fin, mais une permanence ; dans Against The Wind , l'individualisme devient acte de bravoure.

Même les morceaux les plus sombres comme The Witch laissent filtrer une lueur d'espoir, comme un appel à embrasser ses démons. Cette richesse narrative, associée à des arrangements orchestraux et rock puissants, traduit une volonté de renouvellement sans renier les racines du projet.

Here Be Dragons intègre des éléments de métal progressif, de folk et même de rock alternatif. La présence de jeunes talents comme Adrienne Cowan insuffle un sang neuf, tandis que les vétérans comme Geoff Tate ancrent l'album dans une continuité historique.

Ce savant mélange d'influences variées crée une fresque sonore où l'émotion se décline en plusieurs facettes, allant du crescendo dramatique aux passages plus intimistes. L'album invite à un véritable voyage où l'imagination se mêle à une virtuosité instrumentale et vocale remarquable.

Avec Here Be Dragons, AVANTASIA signe un opéra-rock de très belle facture, où chaque note, chaque parole, chaque collaboration sert un récit universel. Tobias Sammet prouve que le métal symphonique n'a pas de limites, pourvu qu'il reste habité par l'audace et l'émotion.

 

 Xavier