Date de parution : 20/03/2024
Editeur : Oxymore Editions

https://www.instagram.com/editionsoxymore/ 

Couverture cartonnée
56 pages couleurs
EAN : 9782385610418

 

Les éditions Oxymore nous proposent une nouvelle série signée par Jean Luc Istin (scénario), Bertrand Benoit (dessin) et Nanjan (couleurs). Le titre de West Fantasy est des plus explicites. L’univers créé par Jean Luc Istin et Bertrand Benoit vous emmène dans un Far West au moment de la conquête de l'Ouest, peuplé de créatures fantastiques. C’est ainsi que le croque-mort Schiinkel Ac’nite, a une fonction qu’il exerce au sens littéral. Ce Gobelin, aux yeux brillants et aux dents pointues se délecte des cadavres. Rien de plus normal qu’il s’associe avec ceux qui peuvent lui fournir travail et pitance en même temps. Nous allons le rencontrer aux côtés de la belle, mais recherchée Kätlin Sorrow, qui met sa vie en jeu, tous les jours, lors de duels. 
De son côté, le chasseur de prime Kendal Jones ne croit qu’en ses pistolets.

Leurs destins sont liés à un certain Okaa Albericht, un nain qui possède une mine d’or particulièrement généreuse, mais qui cache un terrible artefact : un totem qui va réveiller l’homme en noir, un nécromant maudit.

Le Nain, Le Chasseur de Prime et le Croque-Mort est le premier volume d’une série de 5 qui va mettre en scène à chaque fois, 3 personnages qui vont se croiser par une succession d’événements souvent violents. 1 seul d’entre eux se retrouvera dans le tome suivant. Que va-t-il arriver aux deux autres ? À vous de le découvrir en lisant Le Nain, Le Chasseur de Prime et le Croque-Mort.

Cette première bande dessinée nous plante le décor. Au milieu des rocheuses, la vie est dure. La joie semble avoir abandonné Okaar, Schiinkel et Kendal. Malgré tout, ils continuent de s’accrocher à leur vie, à leur famille, à leur travail. La société ne leur a jamais fait de cadeau, l’argent ne fait pas leur bonheur. Mais que cherchent-ils ? La paix intérieure ? Une vengeance ?

Dans ce monde aux interactions sociales complexes, rien n’est joué d’avance. La violence, le meurtre, le sang sont malheureusement bien présents. Tout n’est que question de survie. La confiance envers son prochain, une pure utopie.

C’est dans cet univers de salopard que ce trio improbable va se retrouver contraint et forcé par la destinée. Mais ne croyez pas que les choses s’enchainent de façon prévisible. Ce serait mal connaitre Jean Luc Istin qui a concocté un scénario qui vous tient en haleine. Le monde du Far West permet déjà beaucoup de liberté pour un scénariste, quand vous rajoutez toute la Fantasy, c’est presque plus qu’il n’en faut. C’est un véritable Eden que Jean Luc Istin convoque pour mieux servir son histoire.

Chaque personnage a fait l’objet d’un long travail de recherche graphique, comme vous pourrez le constater dans le cahier graphique qui accompagne ce premier volume de West Fantasy. L’occasion de découvrir la physionomie des prochains intervenants.

C’est là toute la force de cette bande dessinée. Vous allez pouvoir la lire et la relire. Il y a une qualité dans le scénario et dans le dessin qui nous donne envie d’y revenir.

Les paysages, notamment sur les débuts de chapitres, sont époustouflants. Avec les couleurs de Nanjan, les couchers de soleil, les ambiances de pluie, les effets du vent dans les tenues prennent une nouvelle dimension.

Le découpage a, lui aussi, un côté très cinématographique avec des angles de vue qui vous rappelleront les meilleurs westerns. Quelques références à la culture pop au passage, jusque dans les dialogues (par exemple au film Predator P.52), font que votre lecture se fait en connivence avec les auteurs.

C’est sale, violent, parfois amoral, mais toujours pour la bonne cause. Vous avez de l’action, une certaine forme de respect de principes personnels et une nécessité qui fait loi.

Du Far West teigneux comme nous l’aimons où il vaut mieux tirer en premier et poser les questions après, pour éviter de finir avec un couteau dans le corps ou pire. La magie pimente le tout.

Une rencontre parfaitement orchestrée par Jean Luc Istin, Bertrand Benoit et Nanjan

 

Xavier